Près de 300'000 francs dérobés
Une entreprise valaisanne victime de l'arnaque «au président»

La police cantonale valaisanne a été informée qu’un nouveau cas d’arnaque «au président» avait fait une nouvelle victime dans la région. Une entreprise du Valais central s’est vue dérober près de 300'000 francs suisses. Une enquête est en cours.
Publié: 24.01.2024 à 17:24 heures
Les montants escroqués de la sorte sont souvent considérables.
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Tiffany TerreauxJournaliste Blick

L'arnaque «au président» a encore fait des ravages, comme nous l'indique le communiqué de presse de la police cantonale valaisanne. Le concept? Des fraudeurs usurpent l'identité d'un dirigeant d'une société pour demander, via un e-mail ou un appel téléphonique au service de comptabilité ou alors à un collaborateur, de procéder au versement d'une importante somme d'argent.

Les montants escroqués de la sorte sont souvent considérables. La semaine dernière déjà, une entreprise valaisanne s'est vue subtiliser plusieurs centaines de milliers de francs par le biais de cette supercherie.

Le tout en quatre étapes

Et cette semaine rebelote. Une entreprise dans le Valais central s'est vue dérober près de 300'000 francs. De quoi vous retournez le bide. La Prévention Suisse de la Criminalité (PSC) a décortiqué leur mode opératoire qui se déroule en quatre étapes.

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La collecte d'informations

Les criminels récoltent la majorité de leurs informations utiles sur les entreprises en consultant le registre du commerce, le site web des sociétés ou encore les réseaux sociaux. Sur la plate-forme LinkedIn, il est par exemple tout à fait aisé d'obtenir des renseignements sur l'identité, la fonction et les relations commerciales des employés visés. C'est principalement le personnel des services financiers qui intéresse les escrocs, puisque de par leur fonction, ils sont à même de procéder aux transferts d'argent.

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La prise de contact

Une fois les informations en poche, les malfrats établissent ensuite un contact par courriel en falsifiant par exemple l'adresse de l'expéditeur. Il leur arrive aussi de pirater l'adresse électronique d'un collaborateur et de l'utiliser pour parvenir à leur fin.

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La mise sous pression

Le collaborateur visé est alors prié de procéder au virement d'une grosse somme d'argent sur un compte défini, pour des motifs allant du rachat confidentiel d'entreprise à l'établissement de nouvelles relations bancaires. Dans tous les cas, le paiement doit rester secret et doit être effectué aussi vite que possible. La pression exercée par ces individus est tellement grande que les étapes sécuritaires de la procédure sont parfois omises par les collaborateurs. Le recours à un faux consultant ou à un cabinet d'avocat factice intensifie encore plus la pression exercée.

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Le paiement

Une fois le versement effectué (plusieurs centaines de milliers de francs), il est en général impossible de récupérer l'argent. Une fois le montant versé dans une banque reconnue à l'étranger, celui-ci est ventilé sur d'autres comptes et sa trace se perd irrémédiablement.

La police cantonale valaisanne tient à rendre attentif, notamment sur les points suivants:

  • Ne fournissez aucune information lors de prises de contact inhabituelles
  • En cas de doute, contactez votre supérieur si le paiement doit bel et bien être effectué
  • Contrôlez quelles sont les informations disponibles en ligne sur votre entreprise
  • Instaurez une procédure de contrôle interne (vérification des adresses e-mail, des commandes de paiement émanent bien du mandant cité, etc.)
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