John Kelly a occupé le poste de chef de cabinet pendant la présidence de Donald Trump. Entre-temps, cet homme de 73 ans est tombé en disgrâce auprès du républicain, comme de nombreux autres ex-collaborateurs.
Dans un entretien avec CNN, John Kelly a évoqué la prétendue fascination de Donald Trump pour Adolf Hitler. «Il m'a dit: 'Hitler a fait quelques bonnes choses.' Je lui ai demandé s'il pouvait me donner un exemple. Il m'a répondu: 'Hitler a reconstruit l'économie'.» Sauf que cette «reconstruction», il l'a retourné contre son peuple et le monde entier, aurait précisé son ancien chef de cabinet.
«Pas de pouvoir dictatorial»
John Kelly aurait conseillé à Donald Trump de ne plus jamais répéter de tels commentaires. «Monsieur, vous ne pourrez plus jamais dire quoi que ce soit de bon sur cet homme. Rien», lui aurait-il conseillé. Surtout que Donald Trump ne se serait pas arrêté au simple fait d'admirer la politique économique du dictateur. Il aurait également exprimé son extase devant la capacité d'emprise d'Hitler sur ses officiers.
L'affirmation selon laquelle Trump faisait l'éloge de l'ancien dictateur allemand avait déjà été formulée dans un livre publié en 2021 par un journaliste du «Wall Street Journal». Mais Donald Trump avait toujours rejeté ces accusations.
Selon John Kelly, plusieurs présidents américains auraient été surpris, mais rassuré, «d'avoir si peu de pouvoir» – évitant ainsi tout abus. Sauf Donald Trump, qui aurait été choqué «de ne pas avoir de pouvoir dictatorial pour envoyer les forces armées américaines ailleurs ou pour déplacer de l'argent dans le budget».
«Leur haine dévore leur vie vide»
John Bolton, ancien ambassadeur américain, abonde dans le sens de John Kelly dans une interview accordée à CNN. «Trump aime négocier avec d'autres grands, et les grands gars comme le président turc Recep Tayyip Erdogan peuvent mettre des gens en prison sans avoir à demander la permission à personne. Cela lui plaît en quelque sorte.»
Interrogé sur les déclarations de Kelly et Bolton, le porte-parole de Trump, Steven Cheung, rejette ces accusations. «Des deux hommes doivent chercher une aide professionnelle parce que leur haine dévore leur vie vide», lance l'homme.
