La semaine dernière, un policier est décédé à Mannheim (D) après une attaque au couteau perpétrée par un homme de 25 ans. L'événement a suscité une onde de choc dans toute l'Europe. Jeudi, les députés allemands ont abordé l'affaire à Berlin. Mais la séance a pris une mauvaise tournure et des propos déplacés ont été tenus par des élus du groupe des Verts, rapporte le «Tagesspiegel».
La sénatrice Iris Spranger aurait commencé son discours devant l'assemblée par cette phrase: «La mort horrible de Mannheim nous montre que...» – avant d'être interrompue par des élus du groupe des Verts: «Mannheim est mort?» Plusieurs rires auraient alors retenti au sein du groupe, selon le procès-verbal. Une interjection à des fins comiques qui passe mal.
Des collègues du défunt étaient présents
La sénatrice Iris Spranger a manifesté son désarroi face à ces comportements – d'autant plus que des agents de police de Berlin se trouvaient dans la tribune des spectateurs: «Je ne rirais pas de cela, a souligné la femme de 62 ans. Il y a des collègues assis là-haut qui nous écoutent.»
Selon les déclarations d'un député, les collègues du défunt auraient eux aussi été choqués par cette déclaration: «Ils se sont penchés en avant et ont regardé autour d'eux en cherchant qui était capable de faire une chose pareille», rapporte le témoin.
Iris Spranger a encore souligné sa consternation à la suite de la séance. «Une vie humaine n'a manifestement pas tant d'importance», s'est-elle indignée. Selon la femme politique, de tels propos doivent être évités à tout prix, car la police protège également les Verts s'ils ont besoin d'aide.
Les Verts s'excusent de leur «comportement indécent»
Le président des Verts Omid Nouripour s'est exprimé sur X après l'incident. Il a présenté ses excuses à la famille du policier au nom de son parti pour son «comportement indécent». D'autres présidents du parti ont également demandé pardon publiquement et ont déclaré que l'incident serait traité au sein du groupe parlementaire.