Tensions diplomatiques en vue?
Le Kazakhstan arrête un Russe accusé de recruter des tadjiks

Le Kazakhstan a annoncé samedi l'arrestation d'un Russe accusé de recruter des citoyens du Tadjikistan et des apatrides pour les faire participer à des conflits armés.
Publié: 13.04.2024 à 15:02 heures
Un Russe a été arrêté au Kazakhstan. Il est accusé de recruter des citoyens du Tadjikistan et des apatrides pour les faire participer à des conflits armés.

Un Russe a été arrêté au Kazakhstan à la suite d'accusation selon lesquelles il recruterait des citoyens du Tadjikistan et des apatrides pour les faire participer à des conflits armés.

«Le 11 avril à Almaty, à l'arrivée d'un vol à provenance de Vnoukovo (l'un des aéroports de Moscou), des agents de la police des transports et du KNB (les services secrets kazakhs) ont arrêté un citoyen de la Fédération de Russie de 32 ans», a indiqué sur sa chaîne Telegram la police kazakhe.

D'après la même source, «l'homme était depuis septembre 2023 recherché internationalement pour recrutement illégal de citoyens du Tadjikistan et d'apatrides et leur participation à des unités armées, des conflits ou opérations militaires dans des pays tiers». La question de son extradition est en cours, selon la police kazakhe.

Cette arrestation intervient trois semaines après la tuerie du Crocus City Hall près de Moscou, revendiquée par le groupe Etat islamique (EI). L'attaque avait fait au moins 144 morts. Les principaux suspects sont des Tadjiks.

Et depuis le début de la guerre en Ukraine, les cas d'enrôlements dans l'armée russe de citoyens des ex-républiques soviétiques d'Asie centrale – principalement du Tadjikistan, du Kirghizstan et de l'Ouzbékistan – sont légion. 

Le Tadjikistan est en guerre contre les djihadistes d'Afghanistan

Meurtri par une guerre civile entre 1992 et 1997 avec l'implication de combattants islamistes, le Tadjikistan, qui a fait de la lutte antiterroriste une priorité, reste en proie à des accrochages transfrontaliers réguliers venant d'Afghanistan et impliquant des groupes jihadistes.

Début 2024, le président Emomali Rakhmon avait déclaré que 2300 Tadjiks avaient rejoint l'EI depuis 2015. Il avait pointé du doigt la «propagande extrémiste» très active «lorsque ces jeunes se trouvent à l'étranger pour travailler». Environ un million de Tadjiks se rendent chaque année en Russie, un nombre en hausse.

(ATS)

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