Vladimir Poutine a déclaré cette semaine avoir testé dans l'Arctique le missile de croisière Burewestnik («L'oiseau de tempête»). Selon Moscou, il serait doté d'un moteur à énergie nucléaire, lui offrant une «portée quasi illimitée».
En 2018, Vladimir Poutine a présenté six «super-armes stratégiques» avec lesquelles la Russie souhaite renforcer son armée. Le Burewestnik en fait partie. Le test était déjà attendu par les États-Unis. Des avions de surveillance américains ont ainsi tourné au-dessus de la région isolée de l'Arctique au cours des deux dernières semaines, d'après le média «Focus».
Presque indétectable par les systèmes de défense
Selon les informations russes, le Burewestnik est un missile de croisière à propulsion nucléaire. Le «Tchernobyl volant», comme on l'appelle aussi, serait capable de faire «plusieurs fois le tour de la Terre» sans problème. C'est du moins ce qu'affirme la Russie. Les experts estiment quant à eux que sa portée pourrait être d'environ 25'000 kilomètres. Faire le tour de la Terre ne serait donc possible qu'en dessous ou au-dessus des cercles polaires.
Avec sa basse altitude, le Burewestnik devrait être quasiment indétectable par les systèmes de défense antiaérienne. Vladimir Poutine était déjà sûr de lui en 2018: le missile de croisière est «invulnérable» et a la «capacité de contourner les lignes d'interception». L'arme doit pouvoir effectuer des attaques surprises depuis toutes les positions possibles.
Une explosion lors d'un vol d'essai a augmenté les radiations
En 2019, la Russie avait déjà testé un premier prototype de Burewestnik. À l'époque, le court vol d'essai s'était brutalement terminé par un crash en mer. En août 2019, le missile de croisière a de nouveau été testé et cette fois-ci une explosion a eu lieu, tuant plusieurs personnes. Les niveaux de radiation dans les villages et les villes environnants ont alors brusquement augmenté.
Entre 2017 et 2019, la Russie a testé le Burewestnik à 13 reprises. Tous les essais sont restés infructueux jusqu'à présent. La Russie affirme désormais avoir réussi à faire voler le missile nucléaire. Si tout cela est vrai, l'Ukraine pourrait avoir une raison supplémentaire de s'inquiéter.