En visite au Kirghizstan, le président russe Vladimir Poutine a offert ses services de médiation au Proche-Orient. Dans le cadre de son premier voyage à l'étranger cette année, le dirigeant du Kremlin ne s'est pas rangé derrière Israël ou la Palestine. Israël est confronté à une attaque sans précédent, a déclaré Vladimir Poutine, cité par les médias russes, mais il a aussi qualifié la réaction d'Israël d'«assez brutale».
Vladimir Poutine a ainsi proposé une médiation russe afin d'arbitrer le conflit. Moscou a de «très bonnes relations» avec Israël ainsi que des relations traditionnelles avec les Palestiniens. «Personne ne peut soupçonner que nous voulons jouer à un quelconque jeu», a déclaré Poutine.
Il veut une solution à deux Etats
La Russie se considère depuis longtemps comme l'avocat du monde arabe. Selon certaines informations, Moscou pourrait également envisager une relance du Quartet diplomatique pour le Proche-Orient, qui comprend, outre la Russie, les Etats-Unis, l'UE et les Nations unies.
Vladimir Poutine lui-même insiste, lors d'apparitions publiques et de conversations téléphoniques avec des collègues étrangers, sur la nécessité de mettre en œuvre une solution à deux Etats au Proche-Orient – pour le respect des droits des Palestiniens.
La Russie présente au Conseil de sécurité de l'ONU
Vendredi également, lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU, la Russie a présenté un projet de résolution sur la récente escalade de la violence au Proche-Orient. Ce texte demande entre autres un «cessez-le-feu humanitaire» ainsi que la libération des otages emmenés par l'organisation islamiste Hamas dans la bande de Gaza, a appris l'agence Deutsche-Presse de source diplomatique. Le Hamas n'est toutefois pas directement cité dans le document présenté vendredi à huis clos.
Il n'était pas clair dans un premier temps si et quand la Russie souhaite soumettre la résolution au vote de l'organe le plus puissant des Nations unies. Une adoption est considérée comme très improbable. Une résolution au Conseil de sécurité nécessite au moins neuf votes positifs, et il ne doit pas y avoir de veto des quatre autres membres permanents que sont la France, la Grande-Bretagne, la Chine et les Etats-Unis, qui n'auraient pas été consultés au préalable sur cette résolution. Le week-end dernier, une réunion d'urgence du Conseil s'était déjà achevée sans que le Hamas soit unanimement condamné.