La petite ville de Soledar, dans l’est de l’Ukraine, est toujours au cœur des combats de la guerre en Ukraine. Les forces armées se sont livrées cette semaine à de violents combats dans la ville située près de Bakhmout.
Et alors que les troupes de Vladimir Poutine ont affirmé vendredi avoir pris la ville de Soledar jeudi soir, le président ukrainien, Volodymyr Zelensky maintient toujours que les combats autour de la ville se poursuivent. «La lutte pour Bakhmout et Soledar, pour Kreminna et pour d’autres villes de l’Est se poursuit», a déclaré le chef de l’Etat ukrainien vendredi dans son allocution vidéo quotidienne.
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C’est notamment grâce à deux troupes ukrainiennes. «Un grand merci aux combattants de l’unité Kraken pour leurs actions déterminées visant à détruire l’ennemi dans la région de Soledar», a ainsi souligné Volodymyr Zelensky. A Bakhmout, il a à son tour rendu hommage, entre autres, à la Légion internationale, une troupe composée de combattants étrangers.
Les petits frères des combattants d’Azov
Les combattants ukrainiens de l’unité Kraken ainsi que la Légion internationale déclarent donc la guerre aux mercenaires de sang-froid du groupe Wagner dirigé par Evgueni Prigojine.
Au vu des actions sanglantes menées par les mercenaires Wagner, cela ne devrait pas être une mince affaire. Pendant des semaines, l’unité aurait envoyé d’anciens prisonniers en avant pour découvrir des positions ukrainiennes. Alors que les ex-détenus l’ont souvent payé de leur vie, les véritables soldats ont ensuite pris le relais.
Mais qui sont ces unités spéciales qui s’attaquent aux combattants Wagner les plus coriaces? Le régiment ukrainien Kraken a été fondé au début de l’invasion russe par d’anciens combattants d’Azov.
On peut de ce fait considérer les soldats de cette unité spéciale comme les petits frères des mercenaires d’Azov. Les Krakens se battent dans l’ombre de l’armée ukrainienne: ils dépendent certes du Ministère de la défense, mais ne font pas partie des forces armées ukrainiennes.
Des membres ultranationalistes et d’extrême droite
L’un des fondateurs et commandants de l’unité secrète est Konstantin V. Nemitschew. Selon lui, les Krakens sont considérés comme l’une des meilleures unités de combat des forces armées ukrainiennes. Lui-même est un partisan du parti de droite Corps national et s’est présenté l’année dernière sans succès à la mairie de Kharkiv. Tout comme les combattants d’Azov, les mercenaires du Kraken ne font pas l’unanimité. C’est ce que rapportait déjà le «Washington Post» en juin dernier.
Selon les critiques, l’unité aurait recruté des membres dans des groupes ultranationalistes et d’extrême droite. Les soldats eux-mêmes rejettent toutefois cette idée comme étant de la propagande russe. En outre, l’unité secrète, qui compterait 1800 soldats, est également accusée d’avoir maltraité des prisonniers de guerre russes.
La Légion internationale, en revanche, a été créée par Volodymyr Zelensky pour les volontaires étrangers.
L’avenir nous dira si l’unité du Kraken et la Légion internationale parviendront à repousser les troupes russes et à les chasser de Soledar. Les experts occidentaux sont convaincus que la Russie est loin d’avoir conquis le Donbass. Les lignes de défense ukrainiennes sont toujours «très stables», ont écrit les services secrets britanniques dans un rapport de situation cette semaine.
