Valeri Gerassimov, le chef d'état-major de l'armée russe, aurait eu le temps de réagir, mais il aurait ignoré les avertissements des services de renseignement selon lesquels les forces armées ukrainiennes se rassemblaient près de la frontière de l'oblast de Koursk.
Les forces armées ukrainiennes ont franchi mardi cette zone frontalière de la Russie. Depuis, des combats ont lieu sur le sol russe, comme l'a confirmé le ministère russe de la Défense.
Poutine a été laissé dans l'ignorance
Valeri Gerassimov et d'autres hauts fonctionnaires n'auraient pas pris en compte les informations qui leur sont parvenues il y a deux semaines, avant le début de l'attaque. Des avertissements des services de renseignement indiquaient que des soldats ukrainiens s'étaient rassemblés près de la frontière de la région de Koursk, située à l'ouest de la Russie. Le président russe Vladimir Poutine n'aurait pas été informé du déploiement des troupes, selon un initié du Kremlin qui s'est confié à Bloomberg.
Poutine a qualifié l'offensive ukrainienne de «provocation à grande échelle» et a affirmé que les soldats ukrainiens menaient des attaques contre des infrastructures civiles. Les déclarations du chef du Kremlin ne peuvent pas être vérifiées de manière indépendante.