«Deux départs de feux» distants de 1,5 km se sont déclenchés mardi sur les communes de Saint-Bauzille-de-la-Sylve, Gignac et Aumelas, avant de se rejoindre, dans une zone «difficile d’accès» et peu peuplée composée de garrigue, de chênes verts et de vignes.
«Aucune victime n’est à déplorer» et «aucun dégât» constaté sur les bâtiments, a précisé mardi soir le commandant des opérations de secours. Quelque 1000 hectares ont brûlé, selon le dernier bilan tweeté par la préfecture de l’Hérault dans la nuit de mardi à mercredi.
La piste criminelle envisagée
A 22h, heure à laquelle les avions bombardiers d’eau ne peuvent plus survoler la zone en raison de la nuit, le feu n’était toujours pas fixé. «Une enquête judiciaire a été ouverte sur une hypothèse criminelle», a précisé le procureur de Montpellier.
«On pense que c’est criminel. C’est désastreux», a réagi le maire de Gignac Jean-François Soto, rappelant qu’une zone Natura 2000 de préservation de la biodiversité se trouvait à proximité. Au total, près de 700 sapeurs-pompiers luttent contre les flammes et plusieurs avions bombardiers d’eau ont été mobilisés. Une centaine de largages ont été effectués.
Le risque d’incendie reste maximal
Dans les Alpes-de-Hautes-Provence, à Rougon, un village perché sur les hauteurs du parc naturel régional du Verdon, 100 hectares de forêt ont été brûlés mardi, ont indiqué les pompiers. «Le feu est toujours actif et reste difficilement accessible aux moyens terrestres», ont-ils poursuivi.
Outre les méga-feux en Gironde, qui ont détruit des milliers d’hectares de forêt, plusieurs incendies ont également touché le sud-est de la France cet été. 1600 hectares sont notamment partis en fumée au sud d’Avignon à la mi-juillet.
Le risque d’incendie est maximal en France après une vague de canicule. Quatre-vingt-dix départements sur 96, un «record», font l’objet mardi de restrictions pour l’usage de l’eau.
(ATS)