Son empire attise les convoitises
Les enfants de Silvio Berlusconi s'écharpent sur l'héritage du milliardaire

Silvio Berlusconi pesait 7 milliards de dollars... et a eu cinq enfants. Le partage de l'héritage s'annonce corsé, car le pactole attise les convoitises de sa descendance, qui s'intéresse davantage à l'économie qu'à la politique.
Publié: 13.06.2023 à 21:32 heures
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Dernière mise à jour: 13.06.2023 à 21:34 heures
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Les Berlusconi paisiblement réunis en 2005: de gauche à droite, Barbara, Pier Silvio, Marina, le patriarche Silvio Berlusconi, Eleonora et Luigi.
Photo: ddp/OLYCOM
Patrik Berger

Le corps est à peine froid que la dispute sur l'héritage débute déjà. De nombreuses familles tout à fait normales connaissent cette situation. Les proches du défunt milliardaire Silvio Berlusconi ne font pas exception. La complexité de la constellation familiale n'arrange rien: le «Cavaliere» a revendiqué la paternité de cinq enfants.

Marina (56 ans) et Pier Silvio (54 ans) sont issus d'un premier mariage. Barbara (38 ans), Eleonora (37 ans) et Luigi (34 ans) sont issus d'un second mariage. Aucun des cinq enfants n'aspire à la vie politique. Mais ils ont hérité de l'ambition économique de leur célèbre père.

On devrait donc assister à une grande lutte d'argent et de pouvoir. Les enfants du second mariage réclament leur part. Il y a dix ans, Silvio Berlusconi avait déjà vu venir cette querelle et avait dit de sa progéniture: «Tous veulent mon héritage. Pourtant, je ne suis pas mort!»

«J'ai pu prendre l'ascenseur»

Ce n'est pas tout à fait à tort que Barbara, Eleonora et Luigi se sentent désavantagés. Car très tôt, Silvio Berlusconi a placé les deux premiers-nés à des postes centraux de son empire. En 1998 déjà, Marina Berlusconi a hérité de son père. Elle a été nommée présidente de la société faîtière familiale Fininvest. Au lieu de rester dans l'ombre de son père, elle a immédiatement pris les commandes et dirige la société d'une main de fer. «Au lieu de grimper toutes les marches, je pouvais prendre l'ascenseur», a-t-elle un jour ouvertement avoué.

Son frère Pier Silvio est du même acabit. La politique? Non merci! «J'aide mieux mon père en m'occupant de Mediaset», a-t-il affirmé. Le fils aîné est en effet entré dans le groupe de télévision il y a 22 ans déjà. Il gère désormais les affaires télévisuelles de l'empire familial et siège en outre dans les différents conseils d'administration du giron Berlusconi. Il est d'ailleurs considéré comme le plus puissant et influent des rejetons de Silvio Berlusconi.

Une querelle programmée

Les trois enfants les plus jeunes, Barbara, Eleonora et Luigi Berlusconi, sont actuellement exclus de la direction opérationnelle. Barbara a un temps pris les rennes du club de football AC Milan. Elle aussi veut désormais plus de pouvoir et sa part de milliards. La pierre d'achoppement devrait être la part de 61,21% de Mediaset dans Fininvest. Il est prévu qu'elle soit répartie à parts égales entre les cinq enfants de Silvio Berlusconi. Des querelles sont donc au programme.

Toujours est-il que la dispute devrait se limiter aux cinq enfants. Ce que reçoit la veuve de Silvio Berlusconi, Marta Fascina, aurait déjà été réglé par contrat avant le décès du «Cavaliere».

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