«Le monde vient de connaître son début juin le plus chaud jamais enregistré, après un mois de mai qui était seulement 0,1°C plus frais que le record», a souligné dans un communiqué Samantha Burgess, directrice adjointe du service européen Copernicus sur le changement climatique (C3S).
«Les températures moyennes de l'air à la surface de la planète pour les premiers jours de juin ont été les plus élevées enregistrées dans le jeu de données ERA5, et par une marge substantielle», indique Copernicus, dont les données remontent pour certaines jusqu'en 1950.
Ces relevés interviennent alors que le phénomène météorologique El Niño, généralement associé à une augmentation des températures mondiales, a officiellement commencé, rappelle Copernicus. Ce dernier a aussi récemment annoncé que la surface des océans venait de connaître son mois de mai le plus chaud jamais enregistré.
Niveaux pré-industriels explosés
Copernicus souligne aussi que début juin, les températures mondiales ont dépassé les niveaux pré-industriels de plus de 1,5°C, qui est la limite de réchauffement la plus ambitieuse de l'accord de Paris de 2015. C'est la première fois que cette limite a été franchie en juin, mais elle l'a déjà été à plusieurs reprises en hiver et au printemps ces dernières années.
«Chaque fraction de degré compte pour éviter des conséquences encore plus graves de la crise climatique», a souligné Samantha Burgess.
Copernicus est basé à Bonn, à l'endroit même où se tiennent actuellement des négociations internationales sur le climat sous l'égide de l'ONU, avant la grande COP28 prévue à Dubaï en fin d'année.
(ATS)