La «rebuse», vous connaissez?
Cette singularité météorologique n'aura pas lieu en Suisse cette année

Entre début et mi-juin, le phénomène météo appelé la «rebuse» se produit en Europe centrale. D'ordinaire, les températures refroidissent pour quelques jours, mais pas cette année. En cause, un anticyclone qui stagne au-dessus de la Scandinavie.
Publié: 08.06.2023 à 19:37 heures
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Dernière mise à jour: 08.06.2023 à 19:47 heures
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Actuellement, la météo en Suisse est agréable, et elle le restera.
Photo: keystone-sda.ch
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Marian Nadler

La rebuse, vous connaissez? C'est le phénomène météorologique aussi connu sous le nom de «froid de mouton» (Schafskälte) en allemand. Il consiste en une baisse des températures de 4 degrés en moyenne, avec beaucoup de pluie entre début et mi-juin. Mais cette année, le froid et la pluie ne sont pas au rendez-vous.

La rebuse se produit lorsqu'une zone de haute pression se forme au-dessus de la Grande-Bretagne et une zone de basse pression au-dessus du sud de la Scandinavie. Avec cette différence de pression, l'air afflue vers l'Europe centrale dans un vent de nord-nord-ouest. Selon les experts météorologiques de Meteo News, le fait que la rebuse soit plus fréquente en juin est lié au fait que les masses d'eau terrestres se réchauffent à des degrés différents au printemps. Le continent européen se réchauffe davantage que l'Atlantique Nord.

Cette année, la chaleur est plus importante

Pourquoi donc la Suisse reste-t-elle si chaude cette année? Selon Meteo News, il y a certes une zone de haute pression au-dessus de la Grande-Bretagne, mais il manque une dépression au-dessus de la Scandinavie. Et ce n'est pas tout: l'anticyclone actuel se déplace même vers la Scandinavie ce week-end et devrait s'y installer pour longtemps. Dans ces conditions, un courant du nord ne peut pas se former sur l'Europe centrale. En d'autres termes: chez nous, la chaleur persistera.

Selon les météorologues, il est assez difficile de calculer la probabilité d'apparition de la rebuse. Elle se produit de façon constante à la fin du printemps, mais au cours des 30 dernières années, sa fréquence a diminué de manière visible à cause du réchauffement climatique. En revanche, les météorologues enregistrent une augmentation de la précocité des premières vagues de chaleur.

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