Raid chez Audemars Piguet à Moscou
Le Ministère public suisse enquête sur les déclarations de Roger Köppel

Le Ministère public de la Confédération cherche à savoir si le conseiller national Roger Köppel a violé le secret de la commission, à la suite d'une déclaration sur sa chaîne vidéo «Weltwoche Daily».
Publié: 02.04.2022 à 18:20 heures
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Dernière mise à jour: 03.04.2022 à 15:52 heures
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Le Ministère public de la Confédération (MPC) examine si les propos tenus par le conseiller national UDC zurichois Roger Köppel sur sa chaîne vidéo relèvent du droit pénal.
Photo: Screenshot Weltwoche

Le Ministère public de la Confédération (MPC) examine si les propos tenus par le conseiller national UDC zurichois Roger Köppel sur sa chaîne vidéo «Weltwoche Daily» relèvent du droit pénal. Il s’agit d’une éventuelle violation du secret de la commission.

Le MPC a confirmé samedi à l’agence de presse Keystone-SDA un rapport allant dans ce sens des journaux Tamedia. Aucune plainte n’a toutefois été déposée à ce jour. Le MPC a expressément souligné que la présomption d’innocence s’applique, comme toujours.

Possible violation du secret de la commission

Il y a une dizaine de jours, Roger Köppel avait parlé sur «Weltwoche Daily» d’une perquisition effectuée le 22 mars dans la filiale locale de l’horloger suisse Audemars Piguet à Moscou. A cette occasion, le FSB, le service de renseignement intérieur russe, aurait saisi des montres d’une valeur de plusieurs millions de francs en raison de prétendues infractions douanières.

Selon un article de Blick paru en début de semaine, Roger Köppel, qui est membre de la Commission de politique extérieure du Conseil national (CPE-N), s’est appuyé sur une note d’information du Département fédéral des affaires étrangères (DFAE) marquée comme confidentielle. Le politicien UDC rejette l’accusation d’avoir violé le secret de la commission.

Dimanche dernier, la «NZZ am Sonntag» avait également fait état de la descente de police chez Audemars Piguet. Elle se référait aussi à une note d’information du DFAE et indiquait que trois sources avaient confirmé le contenu des déclarations de Roger Köppel, indépendamment de celles-ci. Selon ses propres indications, le MPC examine également s’il existe une pertinence pénale dans ce contexte.

(Adaptation par Lliana Doudot)

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