«Une bonne douzaine» de frappes ont visé la centrale, a ajouté Rafael Grossi, sans en attribuer la responsabilité aux forces russes ou ukrainiennes. «Il y en a qui considèrent qu'une centrale nucléaire est une cible militaire légitime, ce qui est incroyable», s'est-il indigné.
«Qui que ce soit, arrêtez cette folie!, a exhorté le chef de l'AIEA. Les gens qui font ça savent où ils frappent. C'est absolument délibéré, ciblé!»
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Accusations mutuelles
La Russie et l'Ukraine se sont accusées mutuellement dimanche d'avoir bombardé la centrale située dans le sud ukrainien et occupée militairement par l'armée russe. «La centrale est sur la ligne de front, il y a des activités militaires très difficiles à cerner, il y a des effectifs russes et des effectifs ukrainiens en opération», a rappelé le chef de l'AIEA.
L'Agence internationale, qui dispose de deux inspecteurs sur place dans la centrale, est en train de procéder à une évaluation. «Il y a eu des dégâts dans des endroits assez délicats», a estimé Rafael Grossi. Il précise toutefois que les réacteurs n'ont pas été touchés, mais «plutôt la zone où se trouvent les combustibles frais et usés».
Etat des lieux à venir
«On compte pouvoir faire un état des lieux demain matin très tôt», a-t-il ajouté, précisant que les inspecteurs n'avaient pas pu sortir dimanche, car la situation était trop dangereuse.
La Russie, qui mène une offensive en Ukraine depuis le 24 février, occupe militairement le territoire de la centrale et le président russe Vladimir Poutine en a revendiqué l'annexion, tout comme celle de quatre régions ukrainiennes. Depuis plusieurs mois, Moscou et Kiev s'accusent mutuellement de bombardements sur le site.
(ATS)