«Personne ne pourra présenter le meurtre délibéré et méthodique de plus de 10 soldats russes qui étaient immobilisés (...), avec des tirs directs dans la tête, comme une 'exception tragique'», a déclaré le ministère russe de la Défense.
Cette accusation intervient après la publication sur les réseaux sociaux de deux vidéos d'une trentaine de secondes chacune, présentées comme montrant l'exécution de militaires russes qui venaient de se rendre aux forces ukrainiennes.
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Vidéos sur les réseaux
Sur la première vidéo, prise avec un téléphone portable, on voit un groupe d'hommes en uniforme militaire sortir d'une maison les mains en l'air, puis s'allonger ventre à terre dans un jardin parsemé de débris, pendant que des soldats portant un brassard jaune pointent leurs armes sur eux. Une rafale de coups de feu retentit et la vidéo s'interrompt.
La deuxième vidéo, prise depuis une hauteur, peut-être avec un drone, montre une douzaine de corps gisant au milieu de flaques de sang. L'un d'eux semble présenter une plaie au visage.
Pas assez d'informations
La présence dans les deux vidéos d'une brouette et d'une voiture pour enfants rouge dans le jardin semble indiquer qu'il s'agit du même lieu. Il n'était toutefois pas possible de savoir dans l'immédiat où, quand, par qui et dans quelles circonstances ces images ont été prises.
Le Conseil des droits de l'homme auprès du Kremlin, un organe consultatif rattaché à la présidence russe, a affirmé que ces exécutions présumées avaient été commises à Makiïvka, localité de la région de Donetsk (est de l'Ukraine).
«Nous allons demander une réaction de la communauté internationale et une enquête», a déclaré le dirigeant de cet organe, Valériy Fadeïev.
Pour le ministère russe de la Défense, ces vidéos sont une «preuve du massacre» commis selon lui «par les militaires ukrainiens contre des prisonniers de guerre russes désarmés». Et ce n'est pas le premier commis par les Ukrainiens, selon lui.
Interrogé par l'AFP, un porte-parole de l'ONU a déclaré: «Nous avons connaissance de ces vidéos et les examinons.» Il a souligné que le cas échéant les coupables devaient répondre de leurs actes.
Dans les deux camps
Depuis le lancement de l'offensive russe contre l'Ukraine, fin février, les deux camps se sont plusieurs fois accusés d'infliger de mauvais traitements aux prisonniers de guerre.
Dans un rapport publié mardi, l'ONU avait affirmé que de nombreux prisonniers de guerre capturés par les deux parties étaient soumis à la torture et aux mauvais traitements.
L'ONU avait par ailleurs indiqué avoir reçu des «allégations crédibles» d'exécutions sommaires de prisonniers de guerre russes capturés par les forces ukrainiennes et de plusieurs cas de torture et de mauvais traitements.
(AFP)