«Nous n'avons pas de demande officielle de la part de la partie russe concernant... des négociations», a déclaré Andriï Yermak, le chef de cabinet du président ukrainien, qui intervenait à distance au Forum international sur la sécurité de Halifax au Canada.
Toute négociation qui ne serait pas fondée sur la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine dans les limites de ses frontières internationalement reconnues ne serait «pas acceptable», a-t-il ajouté. «Les premières mesures à prendre du côté russe sont de retirer toutes les troupes russes du territoire ukrainien», a ajouté Andriï Yermak.
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Retirer toutes les troupes
La veille, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a rejeté l'idée d'une «courte trêve» avec la Russie, affirmant que cela ne ferait qu'empirer les choses. «La Russie recherche désormais une courte trêve, un répit pour reprendre des forces. On pourrait y voir la fin de la guerre, mais un tel répit ne fera qu'empirer la situation», a déclaré le dirigeant ukrainien lors du même forum sur la sécurité.
«Une paix réelle, durable et honnête ne peut venir que de la fin complète de l'agression russe», a-t-il ajouté. Vendredi, la Maison Blanche avait redit que seul le président ukrainien Volodymyr Zelensky était en mesure d'approuver l'ouverture de négociations, rejetant toute notion de pressions américaines sur Kiev.
20 % en main russe
Le général Mark Milley, le plus haut gradé de l'armée américaine, a toutefois suggéré ces dernières semaines que Kiev pourrait profiter des victoires remportées sur le champ de bataille contre les forces de Moscou pour ouvrir des pourparlers en vue de mettre fin au conflit.
Selon lui, Moscou contrôle toujours environ 20% du pays. Et il est peu probable que les troupes de Kiev forcent les Russes à quitter le pays dans un avenir proche.