Vous songiez à repeindre votre chambre à coucher en bleu ciel? Eh bien vous feriez peut-être mieux de vous pencher sur une autre couleur. Et oui, en plus du bois, de gaz, de chaussures ou d’électronique, c’est le bleu qui se fait de plus en plus rare.
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C’est ce qu’a affirmé l’un des poids lourds du secteur de la peinture, le fabriquant néerlandais AkzoNobel à l’agence Bloomberg. Thierry Vanlancker, le directeur général de l’entreprise, explique manquer de matières premières pour créer la teinte qui s’avère être «une des couleurs de bases les plus difficiles à obtenir».
Demande en plein boom
Problème: le bleu est une couleur très demandée et extrêmement compliquée à synthétiser chimiquement. Plus d’une centaine d’additifs sont nécessaires pour l’obtenir. Chaque ingrédient compte.
En parallèle, la demande de peinture a explosé durant le confinement. En effet, en plus de préparer son propre pain au levain, repeindre les murs de son appartement ou de sa maison est devenu une des nouvelles passions des gens. Et pour preuve, d’après le média américain abc 7, les sociétés de peinture ont vu leur vente progresser de plus de 20% cette année.
Une pénurie transitoire
En plus de l’absence de matières chimiques pour fabriquer le bleu, il semblerait que le fer-blanc vienne également à manquer. Et sans fer-blanc, pas de pots… La pénurie est si importante que certaines entreprises ont dû se résoudre à réutiliser des pots vides. Toutefois, Thierry Vanlancker se veut rassurant. Pour lui, la pénurie ne devrait durer que 6 à 9 mois.
Et en Suisse alors?
Alors, manquer de bleu, est-ce vraiment grave? Niveau budget, ce sont les professionnels du bâtiment qui pourraient en pâtir. Certes, le bleu n’est pas une couleur très présente dans l’espace public. Mais si une commune – qui a son mot à dire sur les constructions à venir ou en cours – venait à exiger du bleu, cela pourrait coûter cher. Très cher… Il faudrait mettre les travaux en pause en attendant les livraisons. Et qui dit travaux, dit échafaudages. Précisons qu’un échafaudage coûte entre 800 et 1000 francs à la semaine…
Heureusement, il n’y a aucune raison de broyer du noir en Suisse pour le moment. Les professionnels du bâtiment comme les artistes peuvent continuer à voir la vie en rose… ou plutôt en bleu! Contacté par Blick, le Centre professionnel du Littoral neuchâtelois (CPLN) spécialisé dans les métiers du bâtiment explique ne pas être au courant d’un manque de quelque couleur que ce soit. Pareil à l’Ecole cantonale d’art de Lausanne (ECAL) qui admet ne pas être affectée à ce stade.