Après la crise du Covid-19
Le prix du pétrole risque encore d'augmenter

L'économie a surmonté le choc du Covid-19. Mais les craintes d'une pénurie d'énergie font monter le prix du pétrole. Ce dernier a augmenté de plus de 64% rien que cette année. Explications.
Publié: 25.10.2021 à 10:08 heures
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Dernière mise à jour: 28.10.2021 à 11:34 heures
La raffinerie de Cressier transforme le pétrole brut en paraffine, en diesel et en essence.
Photo: Keystone
Ulrich Rotzinger

Pour la première fois depuis l'automne 2018, le baril de pétrole brut de la mer du Nord devrait dépasser la barre des 85 dollars. C'est presque quatre fois plus qu'en avril 2020, lorsque son prix s'est effondré en raison de la crise du Covid-19.

Les chiffres donnent le tournis. Rien que pour l'année en cours, le prix du pétrole a augmenté de plus de 64%. Pour l'instant, une stabilisation dans les prochains mois n'est pas prévue.

Flambée des prix

Plusieurs raisons expliquent cette flambée des prix. D'abord, l'économie se redresse après le choc du coronavirus. Ensuite, une récente explosion du prix du gaz naturel a fait monter le prix des autres énergies: des hypothèses soulèvent que le marché demandera de plus en plus de pétrole brut pour faire fonctionner les centrales électriques à l'avenir.

La semaine dernière, l'Agence internationale de l'énergie (AIE) a mis en garde sur une hausse possible des prix: la pénurie d'énergie s'étend progressivement au marché du pétrole. En outre, le gouvernement américain a signalé la semaine dernière une baisse des réserves de pétrole.

Le prix s'approche-t-il de la barre des 100 dollars?
Les craintes d'une offre insuffisante de pétrole avant les mois d'hiver laissent bien présager une nouvelle hausse des prix. Toutefois, les experts se gardent de faire des prévisions. On ne sait pas s'il pourrait atteindre un nombre à trois chiffres. Entre 2011 et 2014, le prix du baril de pétrole avait oscillé pour la dernière fois autour des 100 dollars.

Une seule raffinerie en Suisse

D'où vient le pétrole brut qui est raffiné en Suisse? Plus d'un tiers provient des États-Unis. Les données de l'Administration fédérale des douanes montrent qu'il s'agit d'un nouveau record. Les Etats-Unis ont ainsi remplacé les grands pays producteurs que sont le Kazakhstan et la Libye comme principal exportateur vers la Suisse.

La raffinerie de Cressier (NE).
Photo: Keystone

Nous ne disposons que d'un seul transformateur dans notre pays: la raffinerie de Cressier (NE). Cette dernière transforme le pétrole brut, notamment en provenance des États-Unis, en paraffine, en diesel et en essence.

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