Le Parti conservateur britannique, qui vient d'essuyer une défaite historique aux élections législatives, désignera le 2 novembre prochain son nouveau chef, qui succédera à l'ancien Premier ministre Rishi Sunak, a-t-il annoncé lundi soir.
Près de trois semaines après avoir perdu la majorité à la Chambre des Communes après 14 années au pouvoir, les parlementaires conservateurs membres du Comité 1922, chargé de l'organisation interne du parti, ont arrêté les règles de ce scrutin interne crucial pour l'avenir du parti.
Le vainqueur deviendra le chef de l'opposition au Parlement, et confrontera notamment chaque semaine le Premier ministre Keir Starmer lors de la traditionnelle séance de «Questions au Premier ministre».
Aucun candidat potentiel pour l'heure
A ce stade, aucun candidat potentiel n'a confirmé officiellement qu'il se présenterait, mais plusieurs noms reviennent déjà depuis des mois pour succéder à Rishi Sunak, qui avait annoncé sa démission après l'échec des législatives.
Parmi eux, figurent notamment l'ancienne ministre du Commerce Kemi Badenoch, l'ex-ministre de l'Intérieur Suella Braverman, l'ancien secrétaire d'Etat à l'Immigration Robert Jenrick ou encore l'ancien ministre des Affaires étrangères James Cleverly. Selon le dispositif fixé, les candidats potentiels ont jusqu'à 29 juillet pour remplir les conditions nécessaires et se déclarer.
Les 121 parlementaires du parti voteront en deux temps pour sélectionner deux finalistes, qui seront in fine départagés courant octobre par un vote en ligne des militants.
Un débat «respectueux»
Le vote sera clôturé le 31 octobre et le vainqueur annoncé le 2 novembre. Rishi Sunak restera à la tête du parti jusqu'à l'élection de son successeur. Le président du comité 1922, Bob Blackman s'est dit «déterminé» à organiser un débat «respectueux» permettant de définir «l'avenir du parti».
«Nous devons nous rappeler que le pays, et nos militants, veulent nous voir nous engager dans un vrai débat et pas dans des attaques personnelles», a-t-il ajouté, alors que les Tories s'affichent très divisés sur leur future ligne et l'attitude à adopter face au parti anti-immigration Reform UK qui a pris de nombreuses voix aux conservateurs lors des législatives.