Pour avoir échoué en Ukraine
Poutine fait arrêter un général russe de haut rang

La guerre en Ukraine ne se déroule pas comme le chef du Kremlin l'avait imaginé. Fou de rage, il cherche des coupables pour cet échec. Il en a au moins trouvé un: un général de haut rang, à présent aux arrêts.
Publié: 18.03.2022 à 13:18 heures
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Dernière mise à jour: 18.03.2022 à 13:47 heures
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Le général Roman Gavrilov, vice-chef de la garde nationale russe, a été arrêté selon les médias.

L’offensive russe en Ukraine ne progresse que lentement, contrairement à ce qu'avait imaginé le président russe Vladimir Poutine. La guerre éclair à laquelle il s’attendait après l’invasion du 24 février ne s'est pas produite, et la résistance ukrainienne est plus forte que prévu.

Le chef du Kremlin en est furieux. Son discours enragé de mercredi le prouve. Vladimir Poutine a réglé ses comptes avec tout le monde: les Occidentaux tout comme les Russes établis à l’étranger. Le chef du Kremlin a bien fait comprendre que la guerre allait se poursuivre, «jusqu’au bout».

Entre-temps, il s'agit de trouver les responsables du débâcle. Y compris parmi les militaires de haut rang. Selon divers médias, le général roman Gavrilov, vice-chef de la garde national russe, serait aux arrêts. Le Kremlin n’a toutefois pas confirmé officiellement cette information.

«Poutine procède probablement à des purges internes»

Ce n’est pas le premier général à tomber en disgrâce. Il y a quelques jours, des journalistes russes du média indépendant «Medusa», basé à Riga en Lettonie, ont rapporté que le chef du service de renseignement intérieur FSB, le général Sergueï Besseda, et son adjoint Anatoli Boluch avaient été placés en résidence surveillée.

Un portail financé par l’ancien oligarque et actuel politicien d’opposition Mikhaïl Khodorkovski affirme en revanche que Sergueï Besseda a certes été interrogé, mais qu’il est toujours en service. Anatoli Boluch aurait quant à lui bien été licencié.

«Poutine procède probablement à des purges internes parmi ses généraux et ses collaborateurs des services secrets», estime l’Institute for the Study of War des Etats-Unis. «Il le fait soit pour ne pas perdre la face, après avoir ignoré leurs évaluations dans sa propre prise de décision avant l’invasion, soit en représailles pour des informations erronées qu’ils lui auraient, selon lui, fournies».

(Adaptation par Thibault Gilgen)


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