Les pays bien vaccinés pourraient être en mesure de surmonter sans trop de dommages la nouvelle vague due au variant Omicron, indique les chiffres en provenance du Danemark. Ce pays entrevoit des raisons de faire preuve d’un «optimisme prudent»: il ne sera peut-être pas touché par la vague d’hospitalisations à laquelle il s’était préparé.
«Il est encore trop tôt pour crier victoire, mais nous constatons que nous ne faisons pas face au pire des scénarios. C’est encourageant», se réjouit Tyra Grove Krause, épidémiologiste en chef au Statens Serum Institut danois, citée par le «Washington Post».
Le Danemark, un précurseur en Europe
Le variant Omicron a été détecté particulièrement tôt au Danemark grâce au programme national détaillé de test et d’analyse. Ce dernier fournit aux scientifiques une multitude de données en temps réel sur la pandémie. Ces chiffres peuvent être utilisés comme un indicateur de ce qui attend les autres pays avec l’arrivée du variant Omicron.
Les chiffres indiquent que le pays s’en est mieux sorti que prévu la semaine dernière, poursuit Tyra Grove Krause. Le nombre de nouvelles infections quotidiennes avait atteint un niveau record, mais les valeurs se sont entre-temps stabilisées. Le nombre d’hospitalisations est inférieur à ce qui était attendu.
Le variant Omicron infecte plus souvent les jeunes
Le Statens Serum Institut prévoyait que 120 à 250 patients seraient hospitalisés chaque jour. Ces derniers jours, le nombre de nouvelles admissions quotidiennes s’est stabilisé autour de 125. «Ce qui est plutôt prometteur», estime Tyra Grove Krause.
Ces dernières données danoises coïncident avec des études menées en Grande-Bretagne et en Afrique du Sud, selon lesquelles le variant Omicron est moins virulent que le variant Delta.
Tyra Grove Krause reconnaît toutefois qu’il existe encore de nombreuses incertitudes. Omicron touche proportionnellement plus fréquemment les jeunes, comme le confirment aussi des chiffres provenant des États-Unis. En outre, le nombre de cas au sein des employés du secteur de la santé a plus que doublé au cours des deux dernières semaines. La situation reste donc extrêmement préoccupante.
(Adaptation par Lauriane Pipoz)