Le tueur de masse norvégien Anders Breivik souffrirait en prison. Il a donc porté plainte contre la Norvège pour «isolement extrême». Le terroriste néonazi condamné estime que ses droits humains sont bafoués: il n'est pas satisfait d'être simplement en contact avec les gardiens.
l'avocat de Anders Breivik, Oeystein Storrvik a confirmé vendredi à Reuters que son client «poursuit l'Etat», «parce qu'il vit depuis 11 ans dans un isolement extrême et n'a aucun contact avec d'autres personnes que ses gardiens».
Pour rappeler les faits: Anders Breivik avait provoqué un bain de sang le 22 juillet 2011 dans le quartier gouvernemental d'Oslo, près d'un camp de jeunes sur l'île d'Utøya. Au total: 77 personnes, pour la plupart des adolescents, sont mortes sous les balles de son fusil semi-automatique et de son pistolet Glock. Un véritable massacre qui n'a jamais provoqué de remords chez le tueur.
Demandes de libération conditionnelle
Anders Breivik purge la peine maximale en vigueur en Norvège, à savoir 21 ans de prison. Selon la loi, il serait libéré en 2033. Sa peine peut toutefois être prolongée s'il est toujours considéré comme une menace.
En 2016, Anders Breivik avait déjà porté plainte pour violation des droits humains. En 2017, une cour d'appel a jugé que l'isolement supposé dans une cellule de trois pièces n'avait rien d'inhumain. L'année dernière, Anders Breivik a été transféré dans une nouvelle prison, selon l'avocat Oeystein Storrvik. «Nous espérions que les conditions y seraient meilleures et qu'il pourrait rencontrer d'autres personnes.» Mais l'isolement a duré six années supplémentaires.
L'année dernière, un tribunal avait en outre rejeté une demande de libération conditionnelle de Anders Breivik, car il était toujours considéré comme un risque de violence. Avec la plainte de vendredi, Anders Breivik a déposé une nouvelle demande de libération conditionnelle.