Depuis le début de la guerre en Ukraine, chaque action ou intention de la Chine est scrutée sur la scène internationale. Sa proximité avec la Russie en fait un potentiel allié ou frein de taille. Dans le cadre du conflit russo-ukrainien, justement, le pays dirigé par Xi Jinping a même élaboré un plan de paix… considéré pour beaucoup avec scepticisme.
Car si la Chine se prétend en apparence pacifique, les faits seraient tout autres. C’est ce que montrent de récentes données douanières sur les exportations du géant d’Asie. Dans une enquête du média politique américain «Politico», on y apprend notamment que la Chine aurait livré de nombreuses armes à des entreprises russes en 2022.
Sur la Chine et la Russie
D’après cette enquête, des entreprises chinoises auraient fourni plus de 1000 fusils d’assaut, plusieurs pièces de drones et plus de douze tonnes de protections corporelles. Une entreprise étroitement liée au gouvernement de Pékin fait également partie des fournisseurs.
Via la Turquie et les Émirats arabes unis, les matériaux qui pourraient être utilisés à des fins militaires sont ensuite arrivés en Russie, peut-on lire encore dans l’article de «Politico». Et ce, entre juillet et décembre.
La Chine n’a pas tenu sa promesse
Le média américain tempère toutefois ses découvertes: les données douanières ne constituent pas une preuve directe que Pékin vend des armes au Kremlin à grande échelle, précise-t-il. Néanmoins, ces mêmes données permettent de conclure que la Chine a fourni aux entreprises russes des biens commerciaux non déclarés jusqu’à présent et qui pourraient aussi être utilisés sur le champ de bataille en Ukraine.
Pékin nie toujours tout soutien à la Russie
Il s’agirait d’une première confirmation que la Chine fournit des fusils et des gilets pare-balles à des entreprises russes, contrairement à l’annonce d’au moins une entreprise chinoise qui disait suspendre ses activités en Russie et en Ukraine.
Difficile aussi de savoir si la Russie utilise sur le front les fusils figurant dans les livraisons mentionnées par «Politico». Une demande de commentaire adressée à l’une des entreprises russes impliquées dans les livraisons est restée sans réponse. Officiellement, la Chine nie toujours de soutenir la Russie en Ukraine.