Fausse moustache et bactérie mangeuse de chair cachée dans un vaccin Covid. Le plan machiavélique de ce riche médecin britannique pour obtenir son héritage a non seulement capoté… Mais il l'envoie aussi en prison pour 31 ans, a décidé le tribunal de Newcastle ce mercredi 6 novembre.
Aux yeux de Thomas Kwan (54 ans), sa mère a eu la mauvaise idée de léguer une partie de sa fortune à l'homme qui partageait sa vie depuis deux décennies. En 2021, son beau-père de 71 ans, considéré comme l'obstacle à la richesse, est devenu une cible, raconte depuis début octobre la presse du Royaume-Uni.
Un plan préparé minutieusement
En janvier dernier, il a mis son plan — et le septuagénaire — à exécution. L'envoi d'une lettre ordonnant un rappel de vaccination au coronavirus n'était que la première étape. L'homme à la calvitie prononcée a ensuite pris l'identité fictive d'un infirmier indien nommé Raj Patel, à l'aide d'une perruque et d'un combo moustache-barbichette du plus bel effet.
Ajoutez à cela une tenue de protection complète, des lunettes teintées et un masque chirurgical. C'est sous ce déguisement de la tête aux pieds qu'il pu approcher et inoculer au compagnon de sa mère une bactérie mangeuse de chair.
Douleur immense et passion poisons
Sa victime n'est finalement pas morte, mais a vécu des douleurs extrêmes. A l'hôpital pendant plus d'un mois, de vrais soignants ont dû lui retirer des bouts de chair et lui en greffer d'autres.
L'arrestation de Thomas Kwan, filmée et partagée par la police du comté de Northumberland, a été permise par la vidéosurveillance. «C'était un plan audacieux pour assassiner un homme à la vue de tous et vous avez failli réussir, a déclaré la juge britannique Christina Lambert. Vous étiez certainement obsédé par l'argent, plus particulièrement par celui auquel vous pensiez avoir droit.»
Le criminel aurait «une obsession morbide pour les poisons», a relayé l'agence Associated Press. En plus de l'iodométhane détecté dans son faux vaccin, substance présente dans les pesticides, la police a retrouvé à son domicile de l'arsenic, du mercure liquide et de quoi créer l'arme biologique qu'est la ricine. Considéré comme un danger pour sa cible — qui s'est séparé de la mère de son agresseur —, Thomas Kwan a donc reçu une sentence de 31 ans et cinq mois de prison.