Les personnes atteintes du Covid-19 souffrent dans la plupart des cas de rhume, de toux et de fièvre. Des études récentes montrent que l'infection peut également entraîner des effets tardifs. Parmi ceux-ci, des troubles du sommeil, des maladies intestinales et même... une perte de cheveux! Les témoignages de patients atteints d'alopécie se multiplient.
L'alopécie circulaire est une maladie auto-immune. Les déclencheurs peuvent être des virus, des vaccins et le stress psychologique. «Il y a un nombre croissant de rapports sur l'apparition, l'aggravation et la réapparition de l'alopécie après l'épidémie de Covid-19», peut-on lire dans un rapport publié dans la revue spécialisée «Jama Dermatology». Des chercheurs sud-coréens ont examiné les données de 260'000 personnes infectées par le Covid et de 260'000 personnes non infectées. Résultat: ceux qui ont souffert du virus ont six fois plus de chances de perdre leurs cheveux.
Selon l'étude, 43,19 patients sur 10'000 ont subi une perte de cheveux circulaire. «Chez les personnes non infectées, 23,61 personnes sur 10'000 étaient touchées par une perte de cheveux circulaire après une infection au Covid-19», précisent les chercheurs. L'âge et le sexe ne jouent aucun rôle. Les hommes et les femmes de plus de 20 ans étaient touchés de la même manière.
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Covid ou stress pandémique?
«Il n'existe toutefois que peu de preuves d'un lien direct entre Covid-19 et l'alopécie», précise l'étude. On ne peut par exemple pas vérifier si la perte de cheveux a été déclenchée par le virus ou par le stress psychique général dû à la pandémie.
Mais dans certains cas, la perte de cheveux n'est que temporaire. Le «New York Times» parle d'un effluvium télogène accru. Il s'agit d'une perte de cheveux soudaine qui disparaît ensuite. «Les chercheurs ont découvert que les personnes ayant des antécédents d'infection par le Covid-19 ont quatre fois plus de risques de souffrir d'une perte de cheveux que les personnes qui n'ont pas été infectées», peut-on lire dans l'article.
Des problèmes cardiaques et de démence
On sait encore peu de choses des conséquences tardives des infections au Covid. Une étude parue en 2022 dans la revue spécialisée «The Lancet» a examiné les effets sur le cerveau. Plus de 1,2 million de cas ont été examinés. Conclusion de l'étude: le risque de maladies neurologiques et psychiatriques, comme la démence, est plus élevé jusqu'à deux ans après le Covid. Au cours des six premiers mois, le risque de démence est accru de 33%.
Les scientifiques ont également mis en garde dans la publication contre un risque accru d'infarctus du myocarde, d'arythmie cardiaque, d'insuffisance cardiaque ou de mort subite d'origine cardiaque – et ce, encore au moins un an après la maladie.