Cette écriture imputable à la filiale Wintershall Dea, un des groupes énergétiques ayant financé le projet, abaisse le résultat net part du groupe pour le premier trimestre à 1,22 milliard d'euros, en recul d'environ 30% sur un an, a communiqué lundi le géant allemand de la chimie.
Wintershall Dea, dont l'oligarque russe Mikhail Fridman, désormais sous sanctions occidentales, est propriétaire à un tiers, avait déjà annoncé début mars devoir passer 730 millions d'euros en pertes, soit la valeur de son investissement dans ce gazoduc achevé mais jamais entré en service.
Nord Stream 2, défendu pendant des années par l'ex-chancelière d'Allemagne Angela Merkel, a été construit à raison de 10 milliards d'euros d'investissements cofinancés par cinq groupes européens du secteur de l'énergie (OMV, Engie, Wintershall Dea, Uniper et Shell).
Malgré le gel du projet, les résultats sont bons
Censée doubler la capacité d'approvisionnement de l'Allemagne en gaz russe, cette infrastructure a fait les frais de l'invasion de l'Ukraine. Le chancelier allemand, Olaf Scholz, a annoncé en février suspendre sine die son autorisation de mise en service après la reconnaissance par Moscou de l'indépendance de provinces ukrainiennes pro-russes, précédant de trois jours le début de l'invasion russe.
BASF a par ailleurs fait état de ventes au premier trimestre en progression annuelle de 19%, à 23,1 milliards d'euros, grâce à des prix augmentés et un effet de change positif.
Son résultat opérationnel, lui, a atteint 2,79 milliards d'euros, dépassant nettement la valeur de l'an dernier et les attentes des analystes. À la Bourse de Francfort, le titre BASF grappillait lundi en fin de séance 0,16% à 51,44 euros, dans un indice Dax en recul de 0,63%.
(ATS)