Malaise à l'antenne
La fille de Poutine n'a visiblement pas les mêmes valeurs que son père

La fille aînée de Poutine ne s'exprime presque jamais en public. Maria Vorontsova a toutefois accepté de participer à un rare entretien télévisé. Tout se déroulait parfaitement bien, jusqu'à ce que le journaliste évoque un sujet particulier.
Publié: 12.01.2024 à 17:28 heures
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Dernière mise à jour: 12.01.2024 à 18:17 heures
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La fille aînée de Poutine ne s'exprime presque jamais en public. Maria Vorontsova a toutefois accepté de participer à un rare entretien.
Photo: Youtube/Medtech Moscow
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Johannes Hillig et Anastasia Mamonova

Elle vit en retrait et préfère faire de la recherche. La fille aînée de Vladimir Poutine, Maria Vorontsova, 38 ans, est endocrinologue pédiatrique et professeure à l'université de Moscou. Elle dirige des programmes de recherche génétique.

D'habitude, elle ne s'exprime pas en public. Mais elle vient de donner une interview en Russie. L'entretien de 42 minutes sur le thème de la santé a été publié sur internet par le Centre de Moscou pour les technologies innovantes. Maria Vorontsova y parle principalement de questions médicales et académiques. Puis la discussion évoque progressivement la guerre en Ukraine...

«Chez nous, l'être humain est au centre»

Lors de l'entretien, le journaliste commence par évoquer les aspects budgétaires de la recherche génétique. La fille de Vladimir Poutine répond alors qu'il s'agit d'un domaine extrêmement coûteux. Mais hors de question pour elle de laisser les patients malades. Car en contribuant à leur guérison grâce aux nouvelles technologies et leur permettant de réintégrer le monde du travail, son centre de recherche participe à la croissance économique du pays.

Mais le facteur humain ne doit pas pour autant être négligé, souligne Maria Vorontsova: «Nous ne devons pas uniquement tenir compte des aspects économiques. Pour de tels patients, chaque jour passé sur Terre ne s'évalue pas en termes d'argent. Chez nous, l'humain est au centre, et pour nous, ce qui compte avant tout, c'est la vie humaine.» Des valeurs en totale opposition, selon de nombreuses voix critiques, avec le sort réservé aux militaires sur le front.

Il y a deux ans, Vladimir Poutine avait par ailleurs déclaré lors d'une rencontre avec des mères de soldats qu'il valait mieux mourir au front, avec dignité, plutôt que de complications liées, notamment, à l'alcoolisme: «Nous mourrons tous un jour. Mais la question est de savoir comment. Pour certaines personnes, on ne sait pas si c'est dû à la vodka, sans même qu'on s'en rende compte. Votre fils, lui, a atteint un but. Sa vie a été utile et significative», avait déclaré le président de Russie.

Elle aime le surf et le ski

Maria Vorontsova achève l'entretien en évoquant un rêve personnel: «Je souhaite que les gens aient la possibilité de se connaître eux-mêmes», pour que «nous puissions tous mieux nous comprendre et mieux communiquer», déclare la quadragénaire. «Je pense que beaucoup de nos problèmes viennent d'une mauvaise communication et de malentendus.»

Puis, elle évoque son goût pour «l'art, les musées, le théâtre, la musique»: «Je lis aussi de la littérature scientifique ou médicale pendant mon temps libre» avoue-t-elle. Elle ferait également du sport plusieurs heures par semaine, et s'adonnerait à la pratique du surf et du ski.

Maria Vorontsova figure sur les listes des personnes sanctionnées des États-Unis et de l'UE. Ses avoirs ont donc été gelés. Ce qui ne semble guère la déranger.

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