Au cours d'un entretien diffusé samedi soir sur la chaîne télévisée indienne Firstpost, Lula a assuré que Vladimir Poutine recevrait une invitation à se rendre dans la ville brésilienne malgré le mandat d'arrêt de la Cour pénale internationale (CPI) émis en mars, qui l'accuse de crimes de guerre pour la déportation d'enfants ukrainiens.
«Je peux vous dire que si je suis président du Brésil et s'il vient au Brésil, il n'y a pas de raison qu'il soit arrêté», a déclaré Lula en marge du sommet du G20 organisé ce week-end à New Delhi. Le Kremlin dément les accusations de la CPI, jugeant que le mandat d'arrêt contre le dirigeant russe est «nul».
Pourtant, les autorités brésiliennes devraient théoriquement arrêter le président russe s'il venait à ce sommet.
Le Brésil est signataire du Statut de Rome de 1998, le traité international qui a entraîné la création de la CPI en 2002, et devrait donc théoriquement arrêter le président russe s'il entrait sur son territoire.
Réunion des Brics
Le dirigeant brésilien a rappelé au cours de l'entretien qu'une réunion des dirigeants des Brics, bloc des nouvelles puissances comptant notamment le Brésil et la Russie, aurait lieu en territoire russe avant la prochaine rencontre des dirigeants du G20.
«Tout le monde va se rendre (au sommet) des Brics, alors j'espère qu'ils viendront au sommet du G20 au Brésil. Au Brésil, ils sentiront une atmosphère de paix», a assuré Lula. «Nous aimons bien prendre soin des gens. Alors je pense que Vladimir Poutine peut se rendre facilement au Brésil», a-t-il ajouté.
Vladimir Poutine n'assiste pas ce week-end à la réunion du club des grandes économies développées et émergentes mondiales, comme en 2022 à Bali, mais y est représenté par le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov.