À Halloween, les monstres sont de sortie. Cela est particulièrement vrai pour la ville de Lardero, dans le nord de l’Espagne, où la soirée du jeudi 28 octobre a réellement viré à l’épouvante. Un pédophile récidiviste aurait mis la main sur un enfant de neuf ans avant de le tuer, comme le relate «7 sur 7».
L’alerte a été donnée dans la soirée. La police s’est mise à la recherche du petit Álex, neuf ans et déguisé pour Halloween, disparu alors qu’il jouait dans un parc avec une fillette. Celle-ci a signalé aux agents qu’il avait été attiré dans la maison d’un homme, qui l’aurait convaincu de venir voir ses petits chiots.
Il aurait étouffé l'enfant
Les petits chiots étaient malheureusement fictifs et l’homme, Francisco Javier Almeida, un meurtrier et pédophile récidiviste à peine sorti de prison. Sur place, la police a trouvé l’enfant inanimé. Malgré les premiers secours, il est décédé peu après. L’homme l’aurait étouffé.
La petite fille a expliqué à la police qu’Almeida avait déjà tenté de la faire entrer chez lui pour lui «montrer ses oiseaux». L’homme était si souvent posté à la fenêtre à observer les enfants que ceux-ci ont pris des photos de lui, comme l’explique le média belge.
Lors de son arrestation, une manifestation spontanée a eu lieu à l'extérieur de l'immeuble du meurtrier présumé. Les policiers ont dû évacuer l'homme alors que la population locale était déjà très remontée.
«Nous voulons qu’il pourrisse en prison»
Dans le parc où l’enfant a été enlevé, un tapis de fleurs recouvre le sol, raconte le journal «Heraldo». Dimanche, plus d’un millier de personnes sont venues rendre un dernier hommage à Álex. Des œillets blancs, des peluches et des dessins ont été déposés près de la place de jeux du parc. De nombreux passants ont interrompu leur promenade matinale «pour murmurer une prière en signe de deuil».
Le quartier est composé principalement de jeunes familles avec des enfants en bas âge. Les voisins sont choqués. Gonzalo Martín, le grand-oncle de l’enfant tué, est hors de lui. «Cela fait 19 mois que cet homme vit dans les parages, assène-t-il. Les autorités auraient pu faire quelque chose. Cet homme aurait dû être en prison à vie.»
«Ils ne nous rendront pas notre Alex, dit-il. Le sort est tombé sur mon neveu, mais ça aurait pu tomber sur n’importe quel enfant. Nous voulons que cet homme pourrisse en prison.» Martin s’est adressé directement au ministre de l’intérieur espagnol: «Alex doit être le dernier.»
Déjà condamné pour l’assassinat d’une femme
«El Pais» dresse le portrait glaçant du tueur, âgé de 54 ans, qui a déjà passé la moitié de sa vie en prison. Il s’agit d’un dangereux criminel connu des services de police. En 1993, il avait été condamné à sept ans de prison après avoir agressé sexuellement une mineure de 13 ans. Sa peine a été réduite et il est sorti de prison en 1997.
L’année suivante, ses pulsions meurtrières ont repris le dessus et l’horreur est montée d’un cran. Prétextant vouloir visiter un appartement, il s’est attaqué à l’agente immobilière de 26 ans lors de la visite. Il a violé la femme puis l’a tuée de plus d'une quinzaine de coups de couteaux. Son avocat a essayé de faire passer l’acte comme «meurtre» non-prémédité, mais la justice le jugera pour «assassinat» et viol, ce qui lui vaudra une condamnation de 30 ans de prison.
En avril 2020, il a été remis en liberté conditionnelle pour bonne conduite. Son comportement en détention a été jugé «exemplaire». «Il n’a jamais posé de problème», dit-on dans la prison où il travaillait à la blanchisserie. Durant ses 22 ans en prison, il a bénéficié de 39 autorisations de sortie, sans incident.