L’étoile montante de la droite dure Ron DeSantis a été réélu mardi soir au poste de gouverneur de Floride. Un triomphe qui laisse entendre que le républicain pourrait se présenter à la présidence face à Donald Trump en 2024.
Oui, sauf que comme à son habitude, Donald Trump n’hésite pas à s’en prendre directement à ses rivaux lorsqu’il se sent menacé. Et pour preuve, il s’est mis à insulter le gouverneur de Floride en lui attribuant un surnom tout trouvé: «Ron DeSanctimonious», à savoir «Ron-la-Morale».
Dans une récente déclaration, l’ex-président des États-Unis qualifie le politicien de poids plume politique. Il affirme même que ce dernier lui aurait mangé dans la main lors de son premier mandat en 2017. Sur le réseau social qu’il a créé, Truth, Donald Trump se montre plutôt franc: «Ron DeSantis avait une faible cote de popularité, de mauvais sondages et pas d’argent, mais il a dit qu’il pouvait gagner si je le soutenais.» L’homme d’affaires ajoute: «J’ai également remis de l’ordre dans sa campagne, qui était complètement désorganisée.»
Insulte, prises de position et menace
Donald Trump essaierait-il s’affaiblir un potentiel concurrent à la présidente de 2024? La réponse reste floue pour le moment. En effet, l’ancien dirigeant du pays ne laisse rien entendre concernant une éventuelle candidature. Reste qu’il avertit tout de même que Ron DeSantis sera battu si lui se présente.
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En parallèle à l’invention d’un surnom peu flatteur et ses prises de position sèches, Trump n’a pas hésité à jouer la carte de la menace en avançant que si DeSantis devait annoncer une candidature à la présidentielle, il n’hésiterait pas à révéler «des choses sur lui qui ne seront pas très flatteuses. J’en sais plus sur lui que quiconque, à part, peut-être, sa femme», rapporte le site d’information britannique BBC.
Cote de popularité en baisse
La raison de l’explosion de colère de Trump contre DeSantis est probablement due à sa propre réputation en baisse au sein du parti. Après les élections de mi-mandat, les républicains n’ont pas réussi à obtenir la grande majorité attendue à la Chambre des représentants. Beaucoup ont d’ailleurs rejeté la faute sur Donald Trump. Au sein même du parti, certains n’hésitent donc pas à se distancier de l’ex-président.
À noter que les mauvais résultats des candidats soutenus par Trump ont déclenché de vifs débats chez les républicains, notamment sur la question de savoir qui est le mieux placé pour diriger le parti jusqu’en 2024. La victoire écrasante de DeSantis en Floride laisse ainsi entendre qu’une majorité de personnes estiment qu’il serait le meilleur candidat pour les élections à venir.
(Adaptation par Valentina San Martin)
