Les maisons se sont effondrées comme des châteaux de cartes, les routes se sont transformées en cratères de plusieurs mètres de profondeur. Le séisme dévastateur qui a frappé l'Asie du Sud-Est vendredi a fait au moins 1600 morts – bilan à 16 heures (heures suisses). Il faut craindre toutefois que le nombre de victimes sera bien plus élevé. La situation sur place est catastrophique: les survivants tentent désespérément de retrouver leurs proches.
«Les gens crient 'Au secours! Au secours!' mais je ne peux rien faire», raconte un habitant de la ville de Mandalay aux journalistes de la BBC. Sans hésiter, cet homme a formé une équipe de sauveteurs pour fouiller les décombres et tenter d'extraire les personnes blessées des restes de leurs maisons.
«Une catastrophe totale»
«J'entends des mères hurler le nom de leurs enfants coincés sous les débris. C'est terrible de voir ça», raconte une habitante de Mandalay. D'après elle, les voix des personnes ensevelies parviennent parfois au-delà des décombres. Elle sollicite l'aide de la communauté internationale: «Ce tremblement de terre est une catastrophe totale. Nous avons besoin de vous.»
Bien que l'aide internationale soit en route, elle rencontre des difficultés en chemin. En effet, depuis que la junte militaire a pris le pouvoir en 2021, l'accès au pays est quasiment impossible. Plusieurs responsables politiques ont annoncé vouloir apporter leur aide, notamment le président américain Donald Trump. Son gouvernement serait déjà en contact avec les autorités birmanes.
«C'est une ville dévastée»
Les survivants rapportent que les hôpitaux ont été remplis en un temps record après le séisme. Les patients devaient attendre sur des brancards devant l'hôpital, reliés à des tubes de perfusion de fortune. Les habitants pleuraient dans les rues, en état de choc. La ville de Mandalay est particulièrement touchée. «C'est une ville dévastée», a déclaré une habitante à la BBC. «Le tremblement de terre a été si violent. Je n'avais jamais rien vu de tel.» Selon elle, les secousses ont duré entre trois et quatre minutes.
Beaucoup d'habitants ont aussi dû faire face à des coupures de courant et d'Internet, compliquant ainsi la prise de contact avec leurs proches. «Nous ne pouvons qu'espérer, c'est la seule chose que nous puissions faire.»