VIDEO: La SNCF victime de plusieurs sabotages visant à paralyser les TGV
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Les raisons du sabotage du réseau ferroviaire
Pourquoi l'extrême gauche s'en prend-elle aux Jeux olympiques?

Des centaines de liaisons ont été interrompues en France à quelques heures du début des Jeux olympiques après des actions de sabotage sur le réseau ferroviaire national. Des militants d'extrême gauche sont soupçonnés d'être à l'origine de ce chaos. Blick fait le point.
Publié: 30.07.2024 à 18:08 heures
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Plus rien ne fonctionnait: vendredi, 800'000 voyageurs étaient bloqués sur les quais de France.
Photo: keystone-sda.ch
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Janine Enderli

Des annulations, un réseau ferroviaire paralysé et 800'000 voyageurs bloqués: vendredi, la France a connu le chaos sur son trafic ferroviaire après plusieurs tentatives d'incendie sur des boîtiers électriques et des installations de signalisation des lignes de la SNCF. Ces perturbations ont coûté cher à de nombreux passagers – certains ont même manqué la fameuse cérémonie d'ouverture des Jeux olympiques par leur faute. Les premiers éléments indiquent qu'un groupe d'ultra-gauche serait à l'origine de ce sabotage. 

Dans la nuit de dimanche à lundi, une autre tentative d'attaque a eu lieu sur un site de la SNCF. Mais qu'est-ce que les groupes d'extrême gauche reprochent donc à l'événement sportif mondial? Blick donne quelques clés de réponse.

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Qui se cache réellement derrière ces actes de sabotage?

Selon «Le Parisien», les enquêteurs auraient reçu une lettre de revendication qui sous-entend que ces actes s'inscrivent dans un mouvement de protestation d'extrême gauche. Ledit courriel provient de l'adresse «sabotagetgvjo@riseup.net» et a été signé par une «délégation» inconnue. Le nom de domaine «riseup» est associé à des extrémistes de gauche et à des anarchistes.

Le contenu du courriel en question: «Vous appelez cela une fête? Nous y voyons la célébration du nationalisme, une gigantesque mise en scène de l'asservissement des populations par les Etats.» Mais encore: «Derrière les apparences ludiques et conviviales, les matches olympiques offrent un terrain d'expérimentation pour le contrôle des masses et de nos mouvements par la police.»

Le ministre français de l'Intérieur Gérald Darmanin a toutefois mis en garde contre toute conclusion hâtive: il n'est pas exclu, selon lui, que les auteurs de ces lettres revendiquent à tort ces actes.

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Quelqu'un a-t-il déjà été arrêté?

Oui. Lundi, un militant d'extrême gauche a été arrêté sur un site ferroviaire près de Rouen, après avoir été interpellé dimanche sur un site SNCF à Oissel. L'homme était en possession d'une clé d'installation technique et d'une pince coupante. Un livre sur les mouvements de protestation en France aurait également été retrouvé dans sa voiture.

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Quels sont les groupes qui ont prévu des actions de perturbation?

Outre le mouvement de protestation portant le nom de domaine «riseup», la police a également arrêté 14 militants du mouvement social écologiste «Extinction Rebellion» samedi. Les activistes avaient pour objectif de perturber les manifestations organisées dans le cadre des Jeux olympiques.

Un autre groupe du nom de «Révolte olympique» a déploré sur les réseaux sociaux que son opposition à la «destruction sociale et environnementale» ait été empêchée par la «répression».

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Qu'est-ce que l'extrême gauche reproche aux Jeux olympiques?

Depuis le début du processus de candidature de la ville de Paris en 2015, les opposants aux Jeux olympiques se sont fait discrets, selon leurs propres dires. Lors des éditions précédentes, des mouvements de protestation minoritaires mais bien visibles avaient vu le jour très tôt à Londres ou à Tokyo. Mais à Paris, les actions de collectifs opposés à la tenue des JO étaient très limitées jusqu'à présent.

«Avec les matches olympiques, on met des milliards sur la table alors qu'il n'y a aucun investissement pour les plus pauvres. Nous organisons une fête pour les riches de la planète tout en excluant la classe ouvrière», argumente Ritchy Thibault, porte-parole du PEPS Formum (Pour une écologie populaire et sociale) auprès du journal «Le Parisien». «De telles manifestations sont faites pour la classe capitaliste», abonde un autre militant.

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Quelle est l'ampleur des dégâts?

Les pertes économiques et les frais de réparation coûteront probablement plusieurs millions d'euros, a déclaré le ministre des Transports Patrice Vergriete. Ces incidents n'auraient toutefois aucune incidence sur le prix des titres de transports.

A la suite des actes de sabotage, la surveillance des 28'000 kilomètres du réseau ferroviaire français a été considérablement renforcée. Le parquet a ouvert une enquête pour atteinte aux intérêts de l'Etat.

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Qui est responsable du dernier sabotage?

On ne sait pas encore exactement qui est à l'origine du dernier sabotage des câbles à fibres optiques. «Il s'agit d'un acte de vandalisme. Les câbles ont été sectionnés à la hache ou à la scie circulaire», a-t-on appris auprès du fournisseur SFR. Des clients internationaux pourraient également être concernés. Le fournisseur d'accès à Internet Free a également signalé des dégradations.

Au total, plusieurs cas ont été recensés dans six départements du sud-ouest, de l'est et du nord du pays, mais pas à Paris. Dans un premier temps, personne n'a revendiqué ces actions. On ignore si ces actes de sabotages ont un quelconque lien direct avec la SNCF.

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A quoi faut-il s'attendre dans les prochains jours?

Le parquet a confié l'enquête à des unités de la «lutte contre la criminalité organisée» ainsi qu'à la «sous-direction antiterroriste». Le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin s'est montré confiant quant aux résultats rapides des enquêteurs. «C'est le mode opératoire typique de l'extrême gauche», a déclaré l'intéressé lundi à la chaîne France 2. Outre les chemins de fer, les aéroports français pourraient également être pris pour cible dans les jours à venir.

Selon les informations du journal «Le Figaro», les services de renseignement de la gendarmerie des transports aériens craignent de leur côté «une action imminente» qui pourrait être menée par des «groupes écologistes radicaux».

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