La SNCF a mobilisé une centaine d'agents pour réparer les dégâts et assurer un retour à la normale pour lundi, après les sabotages qui ont perturbé trois lignes de TGV, a indiqué samedi le ministre des Transports, Patrice Vergriete.
Sur les lignes sabotées, «une centaine d'agents a été mobilisée dans des conditions météo difficiles» pour rétablir le réseau dans la nuit de vendredi à samedi, a précisé le ministre lors d'une conférence de presse.
Dans la nuit, «avec des projecteurs, sous la pluie, ils ont rabouté les fils un par un», a expliqué de son côté le PDG de la SNCF, Jean-Pierre Farandou. «Tout sera rétabli lundi matin» sur le réseau SNCF, a-t-il assuré.
Câbles de fibre optique
Des câbles de fibre optique passant près des voies et garantissant la transmission d'informations de sécurité pour les conducteurs (feux rouges, aiguillages...) ont été coupés et incendiés dans la nuit de jeudi à vendredi sur trois des principales lignes de TGV, dans l'ouest, le nord et l'est de la France.
Il n'y avait «pas eu d'alerte» sur d'éventuelles menaces avant les sabotages, a déclaré Patrice Vergriete, mais la surveillance est passée en «alerte maximale», «jusqu'à nouvel ordre», avec un millier d'agents SNCF mobilisés ainsi que des drones de la gendarmerie pour surveiller les voies ferrées.
«C'est un exploit!»
Au cours du week-end, 600'000 personnes devraient pouvoir voyager sur les 800'000 voyageurs prévus, selon SNCF Voyageurs. Samedi en début d'après-midi, les trains prenaient le départ sur la ligne Atlantique (vers l'ouest, notamment la Bretagne, et le sud-ouest) avec trente minutes à deux heures de retard. Une centaine de trains était au départ ou à l'arrivée, sur les 120 programmés samedi.
La plupart des TGV circulent sur la voie habituelle, mais les conducteurs doivent rouler «à vue» car «le rail ne nous dit plus qu'il peut y avoir un obstacle», a expliqué Nicolas Mely, de SNCF Voyageurs.
Des salariés ont travaillé pendant la nuit de vendredi à samedi pour préparer les trains et les temps d'entretien pendant la journée ont été limités, de 1H30 à 30 minutes par rame. «C'est un exploit! Hier (vendredi) matin, on a cassé le puzzle. On est obligés de reconstruire l'équipe de chaque train», a souligné Nicolas Mely.