«Le Hamas a tout rejeté», a déclaré Benjamin Netanyahu lors d'une conférence de presse où il a minimisé les accusations selon lesquelles son insistance à vouloir qu'Israël conserve le contrôle d'une zone tampon le long de la frontière entre la bande de Gaza et l'Egypte empêche les négociations d'aboutir. «Nous essayons de trouver des terrains sur lesquels commencer les négociations [mais] ils refusent [et disent] qu'il n'y a rien à discuter», a ajouté Netanyahu, «alors j'espère que cela va changer car je veux que ces otages soient libérés».
Depuis l'annonce de la découverte, dimanche, des corps de six otages supplémentaires par l'armée israélienne, Netanyahu est soumis à une forte pression à l'extérieur (notamment par les Etats-Unis, membre de la médiation avec le Qatar et l'Egypte), mais aussi au sein de la population israélienne pour parvenir à un accord qui permettrait la libération des otages encore détenus à Gaza en échange d'une trêve des combats qui permettrait d'aller vers un cessez-le-feu permanent et définitif après bientôt onze mois de guerre.
Selon l'armée israélienne, les six otages retrouvés dimanches ont été abattus à bout portant par leurs geôliers dans un tunnel de la bande de Gaza.
Points d'achoppement
Au cours de sa conférence de presse, Netanyahu a répété vouloir qu'Israël conserve le contrôle du couloir de Philadelphie, le long de la frontière entre la bande de Gaza et l'Egypte, aussi longtemps qu'il le juge nécessaire, pour empêcher le Hamas de se réarmer à l'issue des combats, et affirmé que ce point d'achoppement dans les négociations était loin d'être le seul.
Selon lui, la question du nombre de prisonniers palestiniens détenus par Israël devant être relâchés en échange de chaque otage libéré, ou d'un éventuel veto israélien à la libération de certains de ces détenus font partie de tout ce qui «n'a pas été résolu» à ce stade. Le mouvement islamiste palestinien accuse de son côté Netanyahu depuis des semaines d'entraver les négociations en posant régulièrement de nouvelles conditions à ses yeux inacceptables.