A deux semaines du troisième anniversaire de la guerre en Ukraine, la Maison Blanche crée la surprise. L'administration Trump devrait présenter un plan de paix tant attendu lors de la Conférence de Munich sur la sécurité, du 14 au 16 février, révèle Bloomberg.
Selon des sources proches du dossier, cette proposition prévoirait un gel du conflit sur les lignes de front actuelles, tout en offrant des garanties de sécurité à l'Ukraine pour prévenir de nouvelles agressions russes, rapporte l'agence de presse américaine ce mercredi 5 février. Et les territoires ukrainiens occupés par la Russie? L'incertitude demeure.
Le média spécialisé en économie indique qu'ils seraient également figés, sans qu'aucune disposition claire ne précise leur avenir. Cette absence de détails laisse planer le doute sur une éventuelle négociation ultérieure ou un maintien indéfini du statu quo.
Ce plan de paix devrait être présenté par Keith Kellogg, représentant spéciale du président américain pour l'Ukraine. Ses propos récents semblent d'ailleurs confirmer sa présence: «Je rencontrerai les alliés de l'Amérique qui sont prêts à travailler avec nous.»
Trump s'en prend à Poutine
Si Volodymyr Zelensky s’est dit prêt à négocier directement avec Vladimir Poutine, ce dernier, en revanche, refuse la présence de son homologue ukrainien. Toutefois, le Kremlin a affirmé ce mercredi 5 février être «ouvert à des négociations». Reste à connaître les conditions.
De son côté, Donald Trump a durci le ton envers Moscou. Le président américain a menacé Vladimir Poutine de nouvelles sanctions et taxes douanières s’il ne mettait pas fin à cette «guerre ridicule». Selon lui, il serait dans l’intérêt du dirigeant russe de conclure un accord de paix, allant même jusqu'à déclarer qu'il lui «rendait service» en lui offrant la possibilité de négocier un accord.
La place «cruciale» des Etats-Unis
Pour Volodymyr Zelensky, le rôle des Etats-Unis dans un accord de paix est «crucial». «Cela ne peut se faire sans les Etats-Unis», a-t-il affirmé dans une interview accordée à Bloomberg avant d'ajouter: «Même si certains amis européens pensent que c’est possible, non, ce n’est pas possible.» Le président ukrainien a suggéré le déploiement de troupes américaines pour assurer le maintien de la paix de manière efficace.
Avant sa victoire en novembre, Donald Trump promettait de régler le conflit en 24 heures après son retour à la Maison Blanche. Mais depuis, les ambitions ont été revues à la baisse: son représentant spécial pour l’Ukraine parle désormais de 100 jours pour trouver une solution. Reste à voir si le plan élaboré par l’administration Trump pourra satisfaire les deux camps, dont les positions semblent pour l’instant difficilement conciliables.