Relations USA-Russie
Washington veut des «étapes concrètes» avec Moscou à Genève

Les Etats-Unis souhaitent que la seconde réunion du dialogue sécuritaire avec Moscou jeudi à Genève aboutisse à des «étapes concrètes». Outre le désarmement, les discussions doivent porter sur les nouvelles technologies, l'espace et l'intelligence artificielle (IA).
Publié: 29.09.2021 à 16:43 heures
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Dernière mise à jour: 29.09.2021 à 18:49 heures
La numéro deux du département d'Etat américain Wendy Sherman emmènera la délégation qui discutera jeudi à Genève avec la Russie (archives).
Photo: Andrew Harnik

Le premier dialogue en juillet a été «positif», a dit mercredi lors d'une réunion au Centre de politique de sécurité de Genève (GCSP) la sous-secrétaire d'Etat au désarmement Bonnie Jenkins. «Je souhaite que nous continuions», a-t-elle ajouté à la veille d'une nouvelle rencontre entre sa délégation emmenée par la numéro deux du département d'Etat Wendy Sherman et celle pilotée par le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov.

Ce format avait été annoncé en juin dernier lors du sommet à Genève entre les présidents américain Joe Biden et russe Vladimir Poutine. La réunion de jeudi a lieu alors que les tensions ont à nouveau augmenté entre les deux pays.

La Russie a accusé les Etats-Unis d'avoir interféré dans ses législatives, remportées largement par le parti au pouvoir et entachées d'accusations de fraudes. De son côté, Washington a reproché mardi à Moscou d'avoir bloqué une réunion multilatérale sur les droits humains.

Des «étapes concrètes» pour les prochains dialogues

Mais Mme Jenkins souhaite que la discussion de jeudi soit un succès. Il faudrait aboutir à des «étapes concrètes» pour les prochains dialogues. En juillet, Washington avait parlé de discussions «substantielles» alors que Moscou les avait considérées comme «détaillées», sans pour autant relever une avancée sur la question du désarmement.

Les Etats-Unis et la Russie avaient réussi il y a quelques mois à renouveler au dernier moment l'accord sur la réduction des armes nucléaires stratégiques (New START). Mais d'autres ont été suspendus ces dernières années et les divergences restent importantes.

Le cas nord-coréen

Sur un autre front, la sous-secrétaire d'Etat ne veut pas tenter d'interpréter les raisons des tests d'armement menés par la Corée du Nord, dont celui, annoncé mercredi et condamné par Washington, d'un missile hypersonique. Il est possible que Pyongyang cherche à mettre la pression sur les Etats-Unis avant des discussions, selon elle. «Nous voulons les ramener» dans un format de dialogue, a-t-elle dit.

Après la réunion de jeudi, Mme Sherman doit également se rendre à Berne, selon le département d'Etat. Elle va lancer avec la secrétaire d'Etat aux affaires étrangères Livia Leu la première rencontre d'un nouveau partenariat entre les deux pays. La numéro deux de la diplomatie américaine doit poursuivre dès lundi une tournée dans trois pays.

(ATS)

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