La réunion se déroule à huis clos et en l'absence des médias à la mission américaine à Genève, selon l'agence dpa. Les discussions entre les délégations menées par la numéro 2 du département d'Etat américain, Wendy Sherman, et le vice-ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Riabkov, devraient prendre une bonne partie de la journée.
Russes comme Américains ont tempéré les attentes et aucun résultat spectaculaire n'est à présager pour cette deuxième réunion qui doit porter sur d'épineux dossiers liés au contrôle des armements. Bonnie Jenkins, récemment confirmée au poste de sous-secrétaire d'Etat en charge du contrôle des armements fait partie de la délégation américaine. «Par ce dialogue, nous cherchons à jeter les bases de futures mesures de contrôle des armements et de réduction des risques», avait expliqué le Département d'Etat dans le communiqué annonçant la tenue de la rencontre.
Pour Sergueï Riabkov, il s'agit de déterminer si les Américains «sont sérieux dans leur volonté d'établir un dialogue ciblé et énergique sur la stabilité stratégique» mais a-t-il prévenu mardi: «je ne mettrais pas la barre des attentes trop haut».
Cyberattaques et ingérence présumées
Cette rencontre intervient dans un contexte de tensions sur plusieurs fronts entre les deux grandes puissances: les Etats-Unis ont menacé la Russie de prendre des mesures si elle ne mettait pas fin à la vague de cyberattaques qui proviennent, selon Washington, en grande partie de son territoire. Moscou nie toute responsabilité, mais Poutine a salué les efforts de Biden pour rendre les relations plus prévisibles.
Mais mardi encore le président américain s'en est pris sans détour à son homologue russe lors d'une allocution devant les services de renseignement. Il a accusé la Russie d'oeuvrer une nouvelle fois à influer sur les élections américaines à l'instar de la campagne menée en 2016. «C'est une violation pure et simple de notre souveraineté», a-t-il accusé.
Le président russe «a un vrai problème. Il est à la tête d'une économie qui a des armes nucléaires et des puits de pétrole et rien d'autre», a déclaré Joe Biden, ajoutant: «cela le rend encore plus dangereux selon moi».
Lors de leur sommet historique le 16 juin à genève, les deux présidents avaient insisté sur la nécessité de se parler. Ils avaient rappelé que même au plus fort de la Guerre froide, Moscou et Washington se parlaient pour éviter le pire.
(ATS)