Les cimetières russes commencent à déborder. L’un de ceux de la ville extrême-orientale de Vladivostok va devoir être agrandi, peut-on lire sur un canal russe de l’application de messagerie Telegram.
«Je vais vous montrer l’entrée du cimetière, lâche une habitante dans une vidéo diffusée sur ledit canal. De nouvelles tombes sont creusées.» Sur les images, on constate que les soldats russes morts en Ukraine sont désormais enterrés en dehors du cimetière, au-delà de ses barrières, juste à côté de la route. On voit notamment le portrait d’un homme en uniforme militaire, au pied duquel des œillets ont été déposés.
«Des jeunes hommes sont morts pour rien!»
«De jeunes hommes sont morts pour rien, déplore-t-elle en montrant les très nombreuses couronnes mortuaires et croix en bois qui l’entourent. En décembre, il n’y avait pas une seule tombe en dehors de l’enceinte de ce cimetière.» Sur le parking, les corbillards défilent, souligne-t-elle.
Sur les plus de 17’000 soldats russes morts durant la guerre en Ukraine qu’ont pu recenser des journalistes de l’antenne russe de la BBC et du média d’opposition russe «Mediazona», plus de 4000 sont originaires des régions de Sibérie et d’Extrême-Orient. Et le nombre de militaires décédés pourrait en réalité être bien plus élevé: le Center for strategic and international studies (CSIS) aux Etats-Unis articulait le chiffre de 70’000, début mars.
