Le SPD de l'actuel ministre des finances Olaf Scholz devance légèrement, avec 25%, la CDU d'Armin Laschet, créditée de 22 à 23%, un score historiquement bas.
La publication des premières estimations à la sortie des urnes à 18h00 ne devrait pas forcément permettre d'y voir plus clair, car nombre d'électeurs, dont la chancelière allemande Angela Merkel, ont choisi le vote par correspondance, non pris en compte dans cette première photographie du scrutin. Le nom du futur chancelier et la composition de sa probable majorité risquent de ne pas être connus dimanche soir.
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Angela Merkel aux commandes jusqu'à la fin de l'année
De longues tractations seront quoi qu'il arrive nécessaires dans les prochains mois pour former le futur attelage au pouvoir, au risque d'entraîner une paralysie européenne jusqu'au premier trimestre 2022. Angela Merkel, qui s'apprête à se retirer de la vie politique, pourrait devoir rester aux commandes d'ici à la fin de l'année pour expédier les affaires courantes.
Après s'être tenue à l'écart des joutes électorales, la chancelière, qui va égaler avec 16 années à la chancellerie son mentor Helmut Kohl, n'a pas ménagé ses efforts dans la dernière ligne droite. Lors de sa dernière réunion électorale en tant que chancelière, Mme Merkel, 67 ans, a appelé samedi à Aix-la-Chapelle à voter pour M. Laschet au nom de «l'avenir» du pays.
Improbable remontée du SPD
Longtemps englué à la troisième place des sondages, le SPD a effectué à partir de la mi-août une improbable remontée. Les erreurs de ses adversaires, conjuguées au quasi-sans-faute de son chef de file, de tendance centriste, ont permis de faire mentir les pronostics qui promettaient à l'un des plus vieux partis d'Europe une mort lente.
Longtemps en tête de intentions de vote, les chrétiens-démocrates risquent eux de tomber pour la première fois depuis 1949 sous la barre symbolique des 30%. Outre l'usure du pouvoir, l'union conservatrice a pâti de la mauvaise campagne de son chef de file, maladroit et impopulaire.
Les Verts en troisième position
Les Verts devraient se contenter de la troisième place, avec environ 17%. Ce score serait historique pour des Grünen qui n'ont jusqu'ici dépassé la barre des 10% qu'en 2009.
Les Verts souhaitent participer au gouvernement, si possible avec les sociaux-démocrates. Pour la première fois depuis les années 1950, l'appoint d'un troisième parti devrait toutefois être nécessaire. Les libéraux du FDP apparaissent d'ores et déjà comme un potentiel «faiseur de roi».
(ATS)