Le sort semble s'acharner sur Haïti. Après un tremblement de terre qui a fait près de 1400 morts, la dépression tropicale Grace faisait planer le risque d'inondations et de glissements de terrain en Haïti et dans la Républicaine dominicaine voisine, a averti le Centre national des ouragans, basé à Miami.
Selon la Protection civile haïtienne lundi après-midi, 1419 personnes sont mortes et plus de 6900 blessées dans le séisme qui a secoué le sud-ouest du pays samedi à 08h29 locales. Plus de 37'000 maisons ont été détruites.
Les habitants face à un dilemme
Dans la petite ville balnéaire de Port-Salut comme dans le reste des régions affectées, les habitants faisaient face à un dilemme: rester dehors pour se protéger des répliques, ou rentrer dans des bâtiments endommagés pour s'abriter des fortes intempéries attendues avec la dépression tropicale Grace.
L'hôpital de la ville a tranché: il faut essayer de protéger les patients qui s'entassent dans la cour, sous des bâches en plastique, depuis le tremblement de terre. En milieu de journée lundi, les malades étaient transférés vers l'intérieur de l'établissement malgré la crainte de répliques.
«Les docteurs nous demandent pour ce soir de rentrer sous la dalle de béton mais jusqu'à présent, on n'est pas en sécurité. Ça secoue encore donc c'est pour ça qu'on est installés dehors», témoignait Wilfried Labaye, 41 ans, avant que la décision de mettre tout le monde à l'intérieur ne soit prise.
Aide internationale
De nombreux pays, notamment les Etats-Unis, la Républicaine dominicaine, le Mexique ou encore l'Equateur ont offert leur assistance avec l'envoi de personnel, de rations d'urgence et d'équipements médicaux.
En Suisse, l'entraide protestante envoie une aide humanitaire de 500'000 francs, a-t-elle indiqué mardi. L'EPER est active depuis de nombreuses années en Haïti, notamment dans la région de la Grand'Anse, dans le sud-ouest du pays, qui a été particulièrement touchée par le séisme.
3e catastrophe naturelle d'ampleur depuis 2010
Les secours s'affairaient dans les zones affectées à l'aide de camions et de tractopelles comme dans la ville des Cayes, près de l'épicentre du séisme, à quelque 160 km de la capitale haïtienne Port-au-Prince.
Après le séisme dévastateur de 2010, qui a fait plus de 200'000 morts, et l’ouragan «Matthew», en 2016, le tremblement de terre survenu samedi matin en Haïti est la troisième catastrophe naturelle d’une ampleur dévastatrice à frapper l’île en quelques années.
(ATS)