Le président accroit sa mainmise
Un avocat de Trump devient le numéro 2 du ministère de la Justice

Le Sénat américain a approuvé mercredi la nomination de Todd Blanche, avocat personnel de Donald Trump, comme vice-ministre de la Justice. Cette décision renforce le contrôle du président sur ce ministère, suscitant des inquiétudes quant à l'indépendance judiciaire.
Publié: 03:06 heures
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Dernière mise à jour: 03:07 heures
Todd Blanche, à gauche sur l'écran, a participé à la défense de Donald Trump dans les deux procédures pénales fédérales contre lui ainsi qu'au procès à New York, durant lequel il a été reconnu coupable de "falsification comptable aggravée" dans l'affaire Stormy Daniels (archives).
Photo: Angela Weiss
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ATS Agence télégraphique suisse

Le Sénat américain a approuvé mercredi 4 mars, sans surprise, la désignation comme vice-ministre de la Justice d'un des avocats personnels du président américain Donald Trump, Todd Blanche. Cette nomination parachève la mainmise du milliardaire sur ce ministère stratégique.

Todd Blanche a participé à la défense de Donald Trump dans les deux procédures pénales fédérales contre lui ainsi qu'au procès à New York, durant lequel il a été reconnu coupable de «falsification comptable aggravée» dans l'affaire Stormy Daniels. Son choix a été approuvé par 52 voix contre 46.

Il rejoint au ministère deux autres avocats de Donald Trump, Emil Bove, qui assurait jusqu'à présent ces fonctions de vice-ministre par intérim, et John Sauer, conseiller juridique du gouvernement américain.

Trump met ses pions

A ce titre, Emil Bove a directement ordonné en février l'arrêt des poursuites pour corruption contre le maire de New York, Eric Adams, au motif qu'elles l'empêchaient de «consacrer toute son attention et ses ressources à la lutte contre l'immigration illégale et la criminalité», cheval de bataille du président américain. Cette intervention avait provoqué une cascade de démissions de procureurs fédéraux à New York et Washington.

La ministre de la Justice Pam Bondi a elle-même participé à la défense de Donald Trump lors de son procès en destitution au Sénat en 2020. Depuis l'entrée en fonctions du nouveau gouvernement américain le 20 janvier, de nombreux responsables du ministère de la Justice et du FBI, la police fédérale américaine, ont été remerciés ou poussés au départ.

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