La Nasa a annoncé mardi une première vague de licenciements, incluant sa scientifique en chef, dans le cadre de coupes budgétaires fédérales drastiques voulues par Donald Trump. Cette première coupe concerne 23 employés de l'agence spatiale américaine, a indiqué une porte-parole de la NASA, tout en précisant que d'autres réductions étaient à venir.
Lors de cette première phase, la Nasa a limogé sa scientifique en chef et climatologue de renom Katherine Calvin. Nommée en 2022 par Joe Biden, cette chercheuse avait contribué à de nombreux rapports clés des Nations unies sur le climat. Katherine Calvin et plusieurs autres scientifiques américains avaient déjà été empêchés fin février d'assister à une réunion des experts climatiques de l'ONU qui se tenait en Chine.
«Afin d'optimiser ses effectifs, et conformément à un décret, la NASA commence le processus progressif dit 'RIF' de réduction de ses effectifs», a déclaré Cheryl Warner, porte-parole de la Nasa. «Un petit nombre de personnes ont été informées le 10 mars qu'elles étaient visées par cette procédure. Ces employés peuvent choisir de participer à un plan de retraite anticipée, s'ils y sont éligibles, ou suivre la procédure du RIF», a indiqué l'agence.
La communauté scientifique dans le viseur
La NASA avait jusqu'à présent évité les coupes drastiques qui touchent d'autres agences fédérales grâce à l'intervention de dernière minute du milliardaire américain Jared Isaacman, qui a été choisi par Donald Trump pour devenir le prochain patron de la Nasa.
Depuis son retour à la Maison Blanche, Donald Trump a multiplié les annonces chocs visant la communauté scientifique: coupes budgétaires brutales, licenciement de centaines d'employés des agences fédérales chargées du climat ou de la santé, censure de certains sujets dans les recherches subventionnées.
La NASA joue un rôle crucial dans la recherche sur le climat, en exploitant une flotte de satellites de surveillance de la Terre, en menant des études aériennes et terrestres et en fournissant des données en libre accès aux chercheurs et au public.