La mort en chiffres
La guerre à Gaza est la plus meurtrière de l'histoire du territoire

La guerre menée depuis plus de dix mois dans la bande de Gaza est la plus meurtrière que le territoire ait jamais connue. Pour l'heure, on dénombre plus de 40'000 tués dans les opérations militaires menées par Israël en réponse à l'attaque du 7 octobre 2023.
Publié: 16.08.2024 à 12:35 heures
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Dernière mise à jour: 17.08.2024 à 08:50 heures
La guerre dans la bande de Gaza, qui dure depuis plus de dix mois, est la plus meurtrière jamais menée dans ce petit territoire palestinien assiégé.
Photo: Anadolu via Getty Images
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AFP Agence France-Presse

La guerre dans la bande de Gaza, qui dure depuis plus de dix mois, est la plus meurtrière jamais menée dans ce petit territoire palestinien assiégé. Plus de 40.000 personnes y ont été tuées dans les opérations militaires lancées par Israël en représailles à l'attaque sans précédent du Hamas sur son sol le 7 octobre, selon le ministère de la Santé du gouvernement du Hamas pour Gaza, qui ne détaille pas le nombre de civils et de combattants tués.

L'attaque du Hamas a entraîné la mort de 1.198 personnes du côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l'AFP basé sur des données officielles israéliennes. Tandis que le Hamas refuse toujours de donner le nombre de ses combattants tués, le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l'armée israélienne, a affirmé sans plus de détails jeudi soir que celle-ci avait «éliminé plus de 17.000 terroristes» dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre.

Ce chiffre comme celui des morts annoncés par les autorités de Gaza ne peuvent être vérifiés de façon indépendante en l'état actuel de la situation dans la bande de Gaza.

Les corps de 24 otages rapatriés en Israël

Sur les 1.198 personnes tuées du côté israélien, près d'une sur trois était membre des forces de sécurité: 306 soldats, 60 policiers et 10 membres du service de renseignement intérieur Shin Bet. Parmi les civils tués, 34 mineurs israéliens ont été recensés par les autorités israéliennes. Soixante-dix-neuf étrangers figurent parmi les morts dans ces attaques dont 43 Thaïlandais.

Selon l'armée israélienne, 690 soldats ont été tués depuis le 7 octobre, dont 330 dans la campagne militaire sur Gaza depuis le début de son offensive au sol le 27 octobre. En Israël et en Cisjordanie occupée, 38 personnes – soldats et civils – ont été tuées depuis le 7 octobre dans des attaques palestiniennes ou lors d'opérations de l'armée israélienne en zone autonome palestinienne.

Dans le nord d'Israël et sur le plateau du Golan syrien occupé et annexé par Israël, 22 militaires et 26 civils ont été tués, selon les autorités israéliennes, dans des tirs de roquettes et de missiles depuis le Liban du mouvement islamiste Hezbollah, un allié du Hamas. Sur les 251 personnes enlevées lors de l'attaque du Hamas le 7 octobre, 111 se trouvent toujours à Gaza, dont 39 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne. Les corps de 24 otages ont été rapportés en Israël.

Flou autour du nombre de combattants du Hamas tués

Outre 40'005 morts, le ministère de la Santé de Gaza recense 92.401 blessés. L'armée israélienne avait affirmé le 16 juillet que ses frappes aériennes avaient visé 37'000 «cibles» et «plus de 25'000 infrastructures terroristes et rampes de lancement» de projectiles dans la bande de Gaza depuis le début de la guerre.

Elle avait alors dit avoir tué ou arrêté environ 14'000 combattants ennemis, dont «plus de 20 commandants de brigade et 150 commandants de bataillon». L'estimation de 17'000 ennemis tués annoncée jeudi par l'amiral Hagari englobe a priori des combattants du Hamas et des membres d'autres groupes armés palestiniens luttant contre l'armée israélienne dans la bande de Gaza.

Les Brigades Ezzedine al-Qassam, branche armée du Hamas, ne fournissent aucun chiffre sur leurs pertes humaines. Au début de la guerre, l'Institut international pour les études stratégiques (IISS) estimait qu'elles comptaient de 15'000 à 20'000 combattants. L'Institut israélien pour les études de sécurité (INSS) avançait lui le chiffre de 15'000, mais soulignait que des médias arabes parlaient de 40'000 hommes. Au moins 633 Palestiniens ont été tués par des soldats ou des colons israéliens depuis le 7 octobre en Cisjordanie occupée, selon le ministère de la Santé de l'Autorité palestinienne qui siège à Ramallah.

570 morts au Liban

Dix mois de violences ont fait environ 570 morts au Liban, selon un décompte de l'AFP. Il s'agit pour la plupart de combattants du Hezbollah, ainsi que d'autres groupes armés, dont le Hamas et le mouvement Amal, allié du Hezbollah, mais ce bilan inclut au moins 118 civils. Le Hezbollah a annoncé la mort d'au moins 370 de ses membres. Les échanges de tirs transfrontaliers ont poussé quelque 100.000 personnes à fuir leur foyer des deux côtés de la frontière.

En Syrie, au moins 25 combattants du Hezbollah ont également été tués dans des frappes attribuées à Israël, selon un bilan de l'AFP, et sept membres du Corps des Gardiens de la Révolution, l'armée idéologique de la République islamique d'Iran, ont péri dans un raid aérien sur Damas. Quelque 7.500 roquettes ont été tirées sur le territoire israélien à partir du Liban et depuis la Syrie, selon Israël.

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