Les dockers américains ont décidé de mettre fin à leur grève, après un accord sur les salaires, ont annoncé jeudi syndicat et employeurs dans un communiqué commun. Le blocage des ports depuis trois jours menaçait de provoquer pénuries et hausses de prix aux Etats-Unis et dans le monde.
Le syndicat des dockers (ILA) et l'alliance maritime des Etats-Unis (USMX), qui représente leurs employeurs, «ont conclu une entente de principe sur les salaires et ont convenu de prolonger le contrat-cadre jusqu'au 15 janvier 2025 afin de revenir à la table de négociation pour négocier toutes les autres questions en suspens», selon un communiqué commun. Ainsi, «dès maintenant, toutes les actions en cours cesseront et tous les postes couverts par le contrat-cadre reprendront», est-il précisé. Les deux parties devront se retrouver pour discuter d'ici à janvier.
Hausse de 62% des salaires
Le communiqué ne donne pas de précision sur les termes de l'entente salariale. Mais, selon le Wall Street Journal qui cite des personnes proches du dossier, les employeurs ont proposé une augmentation des salaires de 62% sur six ans, ce qui a permis cet accord.
Le président américain Joe Biden a salué cet accord qui va permettre de «rouvrir les ports de la côte est et du golfe» du Mexique et qui «représente un progrès crucial vers un contrat solide». Quelque 45'000 membres du syndicat des dockers (ILA) étaient en grève depuis mardi dans 36 ports de l'alliance maritime des Etats-Unis (USMX) sur la côte est et le golfe du Mexique, faute d'entente sur un nouvel accord social de six ans.
Seulement 25'000 syndiqués concernés
Cet accord ne concerne en réalité que 25'000 syndiqués travaillant dans les terminaux de conteneurs et d'import/export de véhicules de 14 grands ports (dont Boston, New York, Philadelphie, Baltimore, Savannah, Miami, Tampa, Houston). Les discussions, commencées en mai, ont été suspendues plusieurs semaines puis réactivées quelques heures avant l'expiration du contrat précédent lundi soir.
L'alliance avait relevé son offre, proposant notamment une hausse salariale de 50% sur la durée de l'accord, mais qui avait été rejetée par le syndicat. Il réclamait initialement 77%, selon des médias américains, et demande notamment davantage de protections contre les pertes d'emploi liées à l'automatisation.