Nicole Paulino a vécu un cauchemar bureaucratique aux Etats-Unis: elle a été déclarée morte par erreur à la suite d'une faute de frappe. Une erreur lourde de conséquences.
Lorsque cette mère de trois enfants a voulu renouveler son permis de conduire en novembre dernier, les autorités ont constaté que, selon le système, elle était décédée. «J'ai été effrayée et surprise, car il est évident que je suis vivante», raconte Nicole Paulino à «News4». Le renouvellement de son permis de conduire a donc été refusé.
Pas de soins de santé
C'est alors qu'une lettre du fisc est arrivée, parlant d'elle comme d'une «contribuable décédée». Mais ce qui a le plus affecté Nicole Paulino et ses trois enfants, c'est la résiliation de son assurance maladie.
Elle s'est notamment vue refuser l'inhalateur dont elle a un besoin urgent en raison de son asthme. Entre-temps, les factures médicales se sont également accumulées. «Cela a vraiment bouleversé ma vie. Cela m'a beaucoup affectée et a eu des répercussions sur ma santé», déplore-t-elle avec du recul.
Une simple erreur de chiffre
Ce n'est qu'après un appel de la sécurité sociale que toute la lumière a été faite sur cette mésaventure: une entreprise de pompes funèbres s'est trompé lors de la déclaration d'un décès. L'entreprise a transmis par erreur le numéro de sécurité sociale de Nicole Paulino. Après des semaines de discussions, elle a finalement reçu la confirmation officielle de l'administration de la sécurité sociale qu'elle était toujours en vie.
«Cela arrive presque tous les jours», explique l'avocat Joseph McClelland à «News4». Il a fait un business de la résurrection des gens d'entre les morts. «Ce sont les pires conséquences que l'on puisse avoir sur son dossier de crédit», explique-t-il. Par ailleurs, les seniors que l'on croyait morts ne reçoivent plus de pension.
L'administration américaine de la sécurité sociale fait savoir que sur environ trois millions de décès déclarés chaque année, il y a environ 10'000 déclarations erronées. Si Nicole Paulino peut au moins tirer un point positif de cette triste histoire: le fisc ne lui a plus réclamé d'impôts.