Kharkiv est un objectif militaire de taille, et peut-être même un tournant décisif dans cette guerre. À seulement 50 km de la frontière russe, la seconde ville du pays est aussi proche du Donbass – où de violents combats font actuellement rage.
Selon plusieurs médias, les forces russes y sont progressivement repoussées à la frontière avec succès. Samedi, l’envahisseur a été chassé «loin» de Kharkiv, a déclaré le maire de la ville à la BBC. Toujours selon le maire, les Russes n’ont pu pénétrer que dans une petite partie de la ville depuis le début de la guerre.
Mais ils «bombardaient constamment Kharkiv, restant très près de la ville. Grâce aux efforts de la défense territoriale de Kharkiv et des forces armées ukrainiennes, les Russes se sont maintenant retirés loin de la zone de la ville, en direction de la frontière russe», déclare l’élu.
Retour à la vie?
Et d’ajouter: «Désormais, le calme règne à Kharkiv et les gens reviennent progressivement dans la ville. Nous fournissons l’eau, le gaz et l’électricité à tous les citoyens. Cependant, malheureusement, de nombreux bâtiments résidentiels sont détruits ou endommagés. À l’avenir, nous devrons donc procéder à d’énormes travaux de reconstruction.»
«Il n’y a pas eu de bombardements dans la ville au cours des cinq derniers jours. Il n’y a eu qu’une seule tentative des Russes de frapper la ville avec une roquette près de l’aéroport de Kharkiv, mais le missile a été éliminé par la défense aérienne ukrainienne.»
Une victoire clé pour l’Ukraine
Pourquoi Kharkiv est-elle si décisive dans le conflit? En plus de sa proximité avec le Donbass et la frontière russe, la ville était peuplée de quelque 1,4 million d’habitants avant l’invasion russe – 2,4 millions en comptant l’agglomération. Contre 2,8 millions pour Kiev, à titre de comparaison. Il s’agit donc de la deuxième ville la plus importante du pays.
Cette situation géographique et l’importance de la démographie en ont fait une cible privilégiée pour les forces russes qui, cette fois, sont battues militairement, au lieu de simplement battre en retrait, comme l’explique «Le Monde» dans un reportage.
Ces informations n’ont pas pu être vérifiées de manière indépendante.