«Je vais mourir»
Une influenceuse située dans une zone d'évacuation obligatoire refuse de quitter sa maison en Floride

Alors que Milton frappe la Floride et que les habitants évacuent, une influenceuse, elle, refuse de quitter sa maison. Elle est pourtant située dans une zone d'évacuation obligatoire, au bord de l'eau.
Publié: 10.10.2024 à 16:59 heures
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L'influenceuse est inconsciente du danger que provoque Milton.
Photo: commons.wikimedia
Olalla Pineiro Trigo

Certains ne semblent pas avoir peur de la mort, même lorsqu'elle frappe à nos portes. Alors que les autorités de Floride se préparent depuis plusieurs jours à l'un des ouragans «les plus dangereux du siècle» et somment les habitants d'évacuer, Caroline Calloway ne l'entend pas de cette oreille: cette influenceuse américaine refuse de quitter sa maison, alors qu'elle est située dans une zone «d'évacuation obligatoire». 

Et pourtant, ce n'est pas comme si elle en ignorait les dangers. Mardi, un jour avant que Milton ne touche la Floride, elle a posté une story sur son compte Instagram, où elle explique qu'elle va potentiellement mourir: «Donc si vous avez suivi l'ouragan Milton, euh, je vais mourir. Il est prévu que le typhon touche terre dans la région de Sarasota-Bradenton. Je suis à Sarasota, je vis au bord de l'eau. C'est une zone A, évacuation obligatoire.» Elle a même posté par la suite une image qui montre la trajectoire de l'ouragan, qui traverse sa ville.

Par ailleurs, Jane Castor, la maire de Tampa – l'une des villes de Floride les plus à risque – avait déclaré le 9 octobre dans le média américain «TODAY» que les gens qui n'évacuent pas les zones dangereuses, «vont mourir». Et de préciser qu'une fois que «les vents atteignent la vitesse d'un ouragan, il n'y a personne pour venir vous chercher».

Une personnalité controversée

Caroline Calloway est une personnalité très controversée. Cette influenceuse de 31 ans s'est notamment fait connaître pour documenter sa vie étudiante à Cambridge et pour des contenus beauté, mais doit plutôt sa célébrité à ses escroqueries. L'Américaine avait été accusée en 2019 d'avoir proposé à des prix exorbitants des ateliers créatifs qui n'ont en réalité jamais eu lieu, de payer des abonnés et d'avoir demandé à des proches de rédiger des commentaires positifs sur son Instagram.

Aujourd'hui, elle défraie à nouveau la chronique. Les critiques fusent sur les réseaux sociaux. Si certains tentent de la ramener à la raison, d'autres moquent sa décision d'aller à l'encontre des consignes des autorités. 

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Compte tenu de son passé, certains doutent même qu'elle ait évacué sa maison et l'accusent de simplement vouloir faire le buzz. Comme cet internaute, qui écrit sur X que «Caroline Calloway a menti sur tellement de choses. Qu'est-ce qui nous permet d'être sûrs qu'elle ne ment pas en disant qu'elle n'a pas évacué?»

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Aucune inquiétude à avoir

Caroline Calloway justifie son refus d'évacuer pour des raisons logistiques: «Tout d'abord, je ne peux pas conduire. Ensuite, l'aéroport est fermé», explique-t-elle dans une vidéo sur Instagram. Mais aussi car elle ne voudrait pas revivre des traumatismes. «La dernière fois que j'ai évacué à cause de l'ouragan Ian, je suis allée chez ma mère à Northport… Toute sa rue a été inondée et nous avons été évacués après trois jours sans électricité ni eau courante par l'armée américaine. Je veux donc pas évacuer vers la maison de ma mère, car la dernière fois que j'ai fait ça, c'était le pire moment de ma vie!»

Elle ne semble pas craindre Milton, contrairement aux plus de 70'000 personnes qui se sont réfugiées dans des abris d'urgence. Dans une interview accordée au «New York Magazine», elle a affirmé que sa maman et deux amies l'ont rejoint chez elle, et qu'elle s'était préparée à l'ouragan en remplissant le bac arrière de sa maison avec «de l'eau de secours». Selon elle, elle ne serait de toute façon pas affectée par l'ouragan, puisqu'elle «habite au troisième étage d'une maison et non pas au bord de l'eau». 

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Elle ironise même la situation. Elle en profite pour faire la promotion de ses livres, dont elle estime que la vente exploserait si elle meurt. Business avant tout. 

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