Avec les violents incendies qui ravagent Los Angeles depuis mardi 7 janvier, les pompiers ne savent plus où donner de la tête. Ils sont plus de 7500 à se relayer sans relâche pour endiguer les feux dans la Cité des anges. Et parmi eux, on trouve environ 1800 prisonniers.
Depuis la fin de la Deuxième Guerre mondiale, l'Etat de Californie compte sur les détenus pour lutter contre les incendies toujours plus nombreux avec le réchauffement climatique. En groupe de 15 ou 20, ils sont chapeautés par un capitaine et ont pour mission de creuser les terrains sur des kilomètres pour stopper les lignes de feu. Il est ensuite plus simple pour les pompiers de profession d'arroser les flammes, précise le HuffPost.
Capitale lors d'incendie
Erich Schwab, chef de division à CalFire, l'agence en charge de la prévention des incendies, ne tarit pas d'éloge. «Les équipes manuelles sont véritablement ce qui permet d’éteindre les incendies de forêt», confie-t-il au Sacramento Bee.
Malheureusement ou heureusement, les effectifs de prisonniers luttant contre le feu, ont fondu ces dernières années: ils sont passés de plus de 4200 à moins de 1800. En cause, une réforme datant de la pandémie de Coronavirus qui a fait chuter la population carcérale.
Pas n'importe qui
Certaines années, les détenus représentent jusqu'à 30% des pompiers déployés pour lutter contre les incendies. Ils sont généralement payés entre 5,80 et 10,24 dollars par jour (5,30 et 9,35 francs suisses). Les pompiers-détenus reçoivent une prime d'un dollar par heure du CalFire lorsqu'ils sont déployés dans des zones majeures. Une main-d'œuvre bon marché.
Mais attention, pas n'importe quel détenu peut faire partie de ses forces spéciales. En effet, les prisonniers qui ont été condamnés pour des crimes violents, comme un viol, un acte obscène sur un enfant ou tout crime passible de la peine de mort ou de la prison à vie, ne peuvent pas devenir pompiers, précise le HuffPost. Pour les autres, une deuxième chance leur est offerte pour se réinsérer et pourquoi pas créer de nouvelles vocations.