Des experts mandatés par l'Organisation mondiale de la santé (OMS) ont proposé quelques changements dans les recommandations sur le vaccin contre le coronavirus. Ils passent de quatre à trois groupes de populations.
Dans leur nouvelle évaluation dévoilée mardi à Genève, après leur rencontre de la semaine dernière, les 15 experts indépendants prévoient toujours des approches différenciées. C'est aux Etats de décider de l'intérêt de vacciner les groupes qui sont peu menacés –les enfants et les adolescents sains– en fonction de l'importance de la maladie dans le pays, de l'efficacité, des coûts et des chantiers sanitaires.
En effet, le vaccin est efficace pour ces personnes, mais l'impact en terme de santé publique est peu élevé par rapport à ceux pour d'autres maladies et par rapport aux autres groupes. Pour le bloc intermédiaire –les adultes sains de moins de 50 à 60 ans– les membres du Groupe d'experts de l'OMS sur l'immunisation (SAGE) recommandent une première injection et un premier rappel.
Des rappels additionnels peuvent être menés mais n'auraient qu'un impact peu important pour la santé publique. En revanche, les personnes plus âgées, les autres adultes avec des comorbidités, toutes les personnes immunodéprimées, les femmes enceintes et les travailleurs de santé de première ligne sont invités à davantage de vaccination.
Augmentation des inégalités d'immunodépression
En fonction de l'âge et des conditions d'immunodépression, un rappel tous les six à douze mois doit être fait. Au moment des pénuries de vaccins et où l'immunisation n'était pas encore large, «nous avions quatre groupes», a dit à la presse la nouvelle présidente des experts indépendants, Hannah Nohynek. Deux d'entre eux ont convergé.
Les experts ont aussi relevé l'augmentation des cas de rougeole dans toutes les régions. «Il y a des décalages d'immunisation» et les inégalités ont augmenté en raison de la pandémie, a dit la présidente.
Sur la malaria, les experts recommandent la réduction de l'intervalle entre les doses trois et quatre du nouveau vaccin à six mois pour améliorer l'impact. Après les trois pays test, quinze Etats ont demandé formellement d'en recevoir et quinze devraient le faire plus tard dans l'année. L'approvisionnement reste limité.
(ATS)