Près de 25 soldats de la garde nationale russe ont été renvoyés de leurs fonctions. La raison? Refus de servir. Ils ne voulaient pas partir combattre en Ukraine.
Le groupe d’hommes s’y oppose et a porté plainte contre leur commandant sur la base militaire de Vladikavkaz, dans le sud-ouest de la Russie, comme le rapporte le journal britannique «Daily Mail».
Leur procès devrait commencer dès samedi. Leur avocat, le militant des droits de l’homme Pavel Chikov, les représentera devant le tribunal militaire. Son objectif est de déclarer leur ordre de libération des soldats illégal.
Un haut pourcentage de réfractaires
La Garde nationale russe est une force de sécurité directement subordonnée au président Vladimir Poutine. Elle a été envoyée en Ukraine au début de la guerre, lorsque le Kremlin pensait que les autochtones se rendraient rapidement aux troupes d’invasion.
Les gardes devaient avoir pour fonction de faire régner l’ordre dans les villes ukrainiennes. Mais, face à une forte résistance de la part des Ukrainiens, de nombreux soldats ont été tués. Il n’y a pas de chiffres exacts sur le nombre de pertes. On estime toutefois qu’entre 20 et 40% des soldats appelés ont refusé d’aller combattre en Ukraine.
La désobéissance civile augmente
Les 25 soldats de la garde nationale sont devenus un symbole de résistance. Et ils ont fait des émules. Des centaines de combattants d’au moins 17 villes et régions de Russie ont ainsi déjà demandé des conseils juridiques et veulent également porter plainte contre leurs supérieurs.
De nombreux soldats russes se sont plaints de devoir tuer leurs voisins slaves. Les violents combats dans la région du Donbass auraient également découragé de nombreux soldats russes.
(Adaptation par Jocelyn Daloz)